L'EPOPEE DE GILGAMESH
La quête de l’inaccessible immortalité

CORRUPTION HERETIQUE DU CIEL EGYPTIEN

LE CULTE D'ATON EN MESOPOTAMIE

L'épopée de GILGAMESH est un récit légendaire de l'ancienne Mésopotamie, considéré comme la première œuvre littéraire de l'humanité. Elle a été rédigée en écriture cunéiforme sur des tablettes d'argile, datées du 8ème siècle av. J.-C., que l'on a retrouvées dans la bibliothèque du roi assyrien Assourbanipal à NINIVE.

Elle s'inspire de plusieurs récits, en particulier sumériens, composés bien avant l'arrivée des sémites Accadiens, au milieu du 3ème millénaire av. J.-C. Mais la tradition orale est probablement beaucoup plus ancienne et pourrait remonter à la préhistoire.

Cette œuvre a connu une large diffusion, à la fois dans l'espace (tout monde méditerranéen) et dans le temps (elle est attestée jusque dans les manuscrits de Qumrân, peu avant l'ère chrétienne). On y voit l'origine de la plupart des mythes fondateurs de l'Antiquité et on en retrouve des traces dans la bible et le coran.


De récents travaux rapprochent l'épopée de GILGAMESH des 12 travaux d'HERCULE. Il existe plusieurs versions successives. Le texte « standard », dont il va être question et qui inclue le récit du déluge, est daté de 1200 ans av. J.-C. soit 500 ans avant qu'Homère n'écrive l'Odyssée. Il comprend 11 tablettes auxquelles une douzième a été ajoutée vers -700 av. notre Ere. On peut l'aborder sur le plan historique, psychologique et, bien sûr, symbolique.

En accomplissant une série d'épreuves,
GILGAMESH réalise une véritable quête initiatique dont la renaissance et l'immortalité sont les thèmes centraux, l'idée de la mort ayant toujours été la préoccupation métaphysique majeure de l'Homme (à la différence de l'animal).


Avec ses 12 tablettes (ou plutôt séries de tablettes), la geste de GILGAMESH est comparable à la progression du soleil dans les différents signes du ZODIAQUE qui, après avoir atteint son ZENITH, décroît au profit de l'obscurité avant de renaître dans un cycle perpétuellement renouvelé. C'est le culte Solaire d'ATON avec le soleil de la journée au ZENITH et de l'année. Le Signe du BELIER est donc le marqueur du Soleil de Midi, du Soleil du Printemps, et il figure toujours en haut du Zodiaque, c'est le premier Signe, mais en utilisant la journée c'est une destruction, car les anciens utilisaient le Zodiaque avec la précession des Equinoxes, c'est à dire que la ROUE DU CIEL tourne dans le sens inverse des aiguilles d'une montre !

Voir : Secret du Zodiaque

Le mythe sera utilisé pour créer la GENESE de l'homme. Sur la disparition d'ADAM, les frères CAÏN et ABEL ont été laissés seuls à la porte du jardin pour résoudre leurs différends. Ainsi, le BELIER représente l'aîné d'ADAM, son fil ABEL, le gardien de troupeau, le berger. Le fils premier-né dans la pensée orientale est le porteur du nom du père, ABEL était, dans ce sens, le nouvel ADAM. Le nom hébreu " TALEH " pour " AGNEAU " signifie littéralement " gisant sur le sol " (de la racine TWL, prostré sur le sol, et être jeté sur le terrain).

ABEL a été jeté à corps perdu sur la Terre quand il a été assassiné par CAÏN, ce qui est lié à JESUS qui a été sacrifié (assassiné) pour expier les péchés du monde, et qui était, et est toujours, la semence morte de la femme (le Messie), et l'ADAM SPIRITUEL (I Corinthiens 15 45). Au dessus du BELIER est représenté le signe du TRIANGLE proche de la tête de l'Agneau, c'est le Signe
DELTOTRON, désormais dans la constellation des POISSONS, ce TRIANGLE dépasse de l'écliptique et représente aussi la montagne sacrée avec son étoile ALRISHA.

Voir : La Genèse Astrologique


L'EPOPEE DE GILGAMESH

Poème épique majeur composé de plus de 3.000 vers, l'épopée de Gilgamesh est une longue quête initiatique basée sur une observation méticuleuse de la nature et un sens aigu de la psychologie. Elle évoque l'émergence de l'Homme civilisé qui a su maîtriser ses instincts animaux. Elle exprime aussi l'attitude universelle et permanente de l'Homme devant sa condition et la recherche d'une impossible perfection.

Myriam Philibert, dans son dictionnaire des mythologies, fait de Gilgamesh l'archétype du héros qui a échoué dans sa quête. Mais il ne pouvait en être autrement. Seuls les dieux sont immortels. A nous de découvrir la parcelle de divinité qui est en nous. A défaut d'élixir de jouvence, il nous reste l'espoir d'une renaissance après le cycle de notre vie. Comment? Je ne suis pas capable de répondre à cette question fondamentale que l'on se pose depuis les origines de l'humanité.

Celui qui a tout vu
Celui qui a vu les confins du pays
Le sage, l'omniscient
Qui a connu toutes choses
Celui qui a connu les secrets
Et dévoilé ce qui était caché
Nous a transmis un savoir d'avant le déluge


Tablette I : les deux héros
Gilgamesh est le 5ème roi (peut-être légendaire) de la cité-état d'Ourouk (datée de 2.700 à 2.500 ans av. J.-C.). Né de l'union d'un roi-prêtre et de la déesse vache Ninsoun, prêtresse de Shamash, il est pour les 2/3 un dieu et pour un tiers un homme. Il porte en lui la dualité. De son père, il a hérité de l'inconstance et de l'amour de l'aventure et de sa mère la connaissance. Caractère indomptable, il ne supporte pas de rival. Sa force est remarquable et il est doué d'un puissant appétit sexuel. Ses qualités correspondent à une énergie solaire, impulsive, propre au Bélier, le premier signe du zodiaque sous lequel est placé cet épisode.

Mais Gilgamesh est un tyran « qui ne laisse pas un fils à son père ni une vierge à sa mère ». Les habitants d'Ourouk vivent en permanence dans la crainte. Les dieux entendent leurs lamentations. A leur demande, la déesse-mère Arourou façonne avec de l'argile un rival nommé Enkidou.

C'est toi, Arourou, qui créa cet homme
Crée maintenant pour lui un rival
Qu'il soit par la force du cœur
Et du corps comparable
Qu'ils luttent sans cesse ensemble
Ainsi Ourouk gagnera la paix et la tranquillité


La tête et le torse d'Enkidou sont humains mais la partie inférieure de son corps est celle d'un taureau. Il est couvert de poils et vit au milieu des bêtes sauvages. C'est tout l'inverse d'un homme civilisé. Cela signifie qu'à l'origine, le corps vit selon une vie animale. Enkidou est le double, le jumeau antagoniste de Gilgamesh, le corps physique opposé à l'égo, à l'âme individuelle.

Le taureau, symbole de combativité et de force créatrice est associé à la substance fondamentale, à l'élément terre. Il correspond aux instincts animaux primitifs que l'homme civilisé doit maîtriser. Ne sommes nous pas là, nous aussi pour vaincre nos passions?

Enkidou a la charge de dompter le caractère arrogant de Gilgamesh et de discipliner son esprit. Pour cela, il doit s'humaniser. C'est le rôle dévolu à une courtisane, la joyeuse Shamat qui éveille l'instinct sexuel et les sentiments d'Enkidou. La prostitution sacrée faisait partie du culte de la déesse-mère Ishtar. Dans les bras de l'initiatrice, Enkidou devient un homme civilisé. Il perd une grande partie de sa force animale mais son esprit se développe et il devient capable d'émotions. Il faut voir dans cette symbolique l'étape primordiale qu'on franchie nos lointains ancêtres en passant de l'animalité à l'humanité.


Tablette II : la rencontre, l'amitié et les projets d'aventure
Cet épisode oppose Gilgamesh, régi par Mars dans la maison du Bélier, à Enkidou régi par Vénus, déesse de l'amour et de la civilisation, dans la maison du Taureau où nous nous trouvons maintenant.

Ayant pris une apparence humaine, Enkidou se rend à Ourouk. Une noce a lieu au cours de laquelle, selon la tradition, Gilgamesh doit s'unir en priorité à la mariée. Enkidou lui barre la route. Les deux héros s'affrontent. Il faut y voir l'opposition entre le corps physique et le mental. Aucun des deux ne l'emporte car la conscience mentale et le corps sont faits pour vivre ensemble. C'est pourquoi, Gilgamesh et Enkidou deviennent des amis inséparables. Cette amitié évoque aussi l'union des forces de la lumière et de l'ombre. Mais cette alliance, contre nature, les mènera à leur perte.

Devenus inséparables, les deux héros réalisent des prouesses. Gilgamesh conçoit une expédition vers la forêt de cèdres. Ce passage de la légende évoquerait la conquête et le commerce du bois de Syrie par les anciens mésopotamiens qui s'urbanisaient. La forêt est gardée par un géant, Houmbaba, doté des sept épouvantes pour foudroyer ses ennemis. Il incarne l'esprit de l'arbre.


Gilgamesh combat le Taureau Enkidu puis ils deviennent des Frères.

Tablette III : les préparatifs et le départ
Sur le plan zodiacal, cet épisode est en correspondance avec la maison III, en analogie avec les Gémeaux. Il s'agit, bien entendu, de nos deux personnages dont les forces contraires, comme le yin et le yang, échangent mutuellement leurs qualités et leurs défauts. Ces deux personnages deviendront CAÏN et ABEL dans la Genèse de l'Eglise.

La symbolique de la forêt est celle de l'imaginaire, qui est infini comme le sont les arbres. Mais combattre ce qui n'a ni forme ni limite nécessite un éclairage, une lumière permettant le discernement des choses. C'est pourquoi la mère de Gilgamesh, la déesse Ninsoun, présente des offrandes à Shamash pour le succès de l'entreprise et confie son fils à Enkidou.

Shamash est le dieu-soleil qui, chaque soir, s'enfonce dans la montagne pour rejoindre à l'aube la porte d'orient. Lumière flamboyante, par sa clairvoyance, il est aussi le dieu de la justice et révèle aux hommes les secrets de leur avenir. N'est-ce pas la recherche de la lumière qui guide nos pas?


Tablette IV : le voyage
Nos héros effectuent le parcours de 1.600 km en 3 jours. Chaque soir, Gilgamesh sacrifie à Shamash qui lui envoie ensuite des songes qu'interprète Enkidou :

Seul on ne peut vaincre
Mais deux ensemble le peuvent
L'amitié multiplie les forces
Une corde triple ne peut être coupée
Et deux jeunes lions sont plus forts que leur père
Le message est clair : unissons nous.


Arrivés dans la forêt, les deux amis abattent le géant Houmbaba avec l'aide de Shamash qui déchaîne les tempêtes. Houmbaba peut symboliser l'aspect féminin du cosmos associé aux eaux primordiales, de la sève végétale au lait maternel. Sa mort représenterait le sacrifice de la matrice originelle qui donne accès à l'homme solaire conscient. Ce passage est à mettre sous le signe du Cancer, principe matriciel et nourricier, archétype de la mère selon Jung.


Tablette V : l'amour et le refus
Les deux héros reviennent à Ourouk avec les cèdres coupés que charrie l'Euphrate. Cependant, Ishtar (la fille en rouge, la tentatrice) tombe amoureuse de Gilgamesh :

Viens Gilgamesh, sois mon bien-aimé
Laisse moi me réjouir du fruit de ton corps


Elle lui promet toutes sortes de richesses mais il la repousse en raillant ses nombreuses infidélités et en lui reprochant d'avoir abandonné tous ses amants.


Gilgamesh refuse la femme Ishtar (Vénus) devant l'Arbre de vie (le zodiaque)

Fille d'Anou, le dieu du ciel, et sœur de Shamash, Ishtar est la déesse-mère nourricière. Elle incarne la fertilité et la fécondité mais ses nombreux amants payent chers ses faveurs. Ambivalente, elle préside aussi bien à la guerre qu'à l'amour. Sa planète est Vénus, l'étoile du soir mais aussi celle du matin. Par son refus, Gilgamesh opte pour cette dernière que l'on représente bandant un arc, debout sur un char tiré par sept lions.

Cette partie de l'épopée est donc à placer sous le signe du Lion. Gilgamesh y affirme son individualité, tout comme Héraclès triomphant du lion de Némée. On montre souvent Gilgamesh tenant un jeune lion sous le bras. Le lion vaincu symbolise la victoire sur son propre orgueil au profit du discernement. Pour le franc-maçon, l'humilité est une vertu essentielle dès lors qu'il a franchi la porte basse, même si des décors somptueux et des titres ronflants semblent contradictoires.


Gilgamesh victorieux porte le lion

Tablette VI : victoire sur le taureau céleste
Cruellement offensée, Ishtar obtient de son père qu'il envoie à Ourouk le taureau céleste pour détruire la ville et tuer Gilgamesh. Le taureau céleste symbolise la sécheresse. En sept lampées, il vide le fleuve et, en s'ébrouant, par trois fois, il ébranle la ville mais Enkidou saisit le taureau par la queue et Gilgamesh lui plonge son glaive dans la nuque. Son cœur est ensuite donné en offrande à Shamash. Tandis qu'Ishtar se lamente, les deux héros fêtent leur triomphe :

Qui est le plus glorieux parmi les héros?
Qui est le plus beau parmi les hommes?
C'est Gilgamesh!


Cet épisode est placé sous le signe de la Vierge; nous sommes parvenus au terme du cycle annuel de l'élément terre. Desséchée par le soleil estival, la terre est redevenue vierge pour recevoir ultérieurement la semence. Nous sommes à l'apogée de la geste de Gilgamesh qui est sorti victorieux des épreuves et renverse le taureau de Vénus. Le soleil est vainqueur, la première moitié de son cycle est accomplie. Les six travaux suivants le mèneront à son couchant.


Tablette VII : la mort d'Enkidou
Pour avoir pris part au meurtre d'Houmbaba et du taureau céleste, Enkidou est promis à une mort prématurée, malgré les supplications que les deux héros adressent à Enlil, seigneur de l'atmosphère, qui règne sur le destin des hommes. Tandis que Gilgamesh (l'âme individuelle) est épargné, Enkidou (le corps) n'échappe pas au châtiment. Il s'alite et meurt au bout de douze jours :

Un homme au visage sombre apparut
Il me dirigea vers la route sans retour
Vers la demeure de l'éternelle obscurité


Gilgamesh pleure son compagnon Enkidu

L'homme au visage sombre, c'est Anzou, l'oiseau-tempête à tête de lion qui, chaque année est vaincu par les dieux du renouveau. Le symbolisme solaire, une fois de plus, est évident.

Ce passage de l'épopée est à mettre en relation avec le signe de la Balance qui correspond aux associations et, sur le plan ésotérique, au jugement et à la différenciation. Les deux frères opposés, le diurne et le nocturne, sont complémentaires et équilibrés sur les plateaux de la balance.


Tablette VIII : les funérailles d'Enkidou
Gilgamesh pleure son ami Enkidou et réalise que l'homme est par essence mortel. Les funérailles solennelles terminés, après avoir laissé pousser ses cheveux et s'être revêtu d'une peau de lion, il entreprend un long et pénible voyage vers son aïeul Outa-Napishtim, le seul survivant du déluge qui a reçu des dieux la récompense de l'immortalité. Il espère découvrir auprès de lui le secret de la vie éternelle.

La quête de l'immortalité oriente l'action de celui qui, comme le soleil, commence à décliner. Gilgamesh doit lutter contre les animaux sauvages qui l'attaquent. Il arrive enfin devant une grande montagne double nommée Mashou, ce qui signifie « les jumeaux ». Chaque jour, dans sa course, le soleil la traverse. Son sommet atteint la voûte du ciel et sa base touche le monde d'en-bas. La porte en est gardée par l'homme-scorpion et sa femme, intermédiaires entre les dieux et les hommes, aux confins de la terre. Ils inspirent la terreur car les voir, c'est mourir. Mais ils reconnaissent en Gilgamesh la chair des dieux et le laissent passer.

La maison VIII, en analogie avec le signe du Scorpion, correspond à la mort. Animal noir qui fuit la lumière, le scorpion évoque l'automne et la chute des feuilles, la putréfaction et le retour à la matière primordiale d'où renaîtra la vie au printemps. Les eaux de la fermentation s'opposent aux eaux de la vie, attribuées au signe du Cancer.

Tablette IX : à la poursuite de la vie sans fin
La porte de la montagne s'étant ouverte, Gilgamesh marche dans l'obscurité, au delà du monde visible. Au bout de 11 heures, l'aube se lève et à 12 heures, le soleil règne, éclairant un jardin d'arbres merveilleux dont les fruits sont des pierres précieuses (allusion à la vigne). Il arrive ensuite au bord de la mer primordiale où règne Sidouri, la cabaretière des dieux qui lui rappelle son humaine condition :

Les dieux créèrent les hommes
C'est la mort qu'ils leur ont destinée
Ils ont gardé pour eux la vie éternelle...


Hormis Shamash, personne n'a jamais franchi les eaux de la mort mais il y a bien le nocher Our-Shanabi qui, après de nouvelles épreuves, amène enfin Gilgamesh sur l'autre rivage.

Nous sommes dans la maison IX, en analogie avec le Sagittaire qui, sur le plan cosmogonique, représente le retour de l'homme à Dieu. Symbole de mouvement, il correspond au pèlerinage et aux épreuves que l'homme doit affronter pour progresser et atteindre son but.

Tablette X : l'arrivée au but et l'échec
Gilgamesh, à bout de force, arrive auprès d'Outa-Napishtim et lui fait part de son désespoir et de sa peur de mourir. A quoi bon tant d'efforts! La mort est inévitable. Rien n'existe pour toujours. Mais c'est par notre lignée que nous survivons :

Regarde tendrement ton enfant
Qui te tient par la main
Et fais le bonheur de ta femme serrée contre toi
Car telle est l'unique perspective des hommes


Outa-Napishtim explique à Gilgamesh qu'il doit son immortalité au sage Ea qui lui avait demandé de construire une arche pour sauver l'humanité du déluge que les dieux avaient décidé. S'ensuit le récit détaillé du déluge repris dans la bible avec Noé.

Le déluge est présent dans toutes les mythologies. S'agit-il d'inondations sporadiques comme celles qu'ont connues les Sumériens sédentarisés en Basse Mésopotamie, le pays entre les fleuves, au début du 5ème millénaire av. J.-C. ou bien le souvenir des catastrophes liées au réchauffement climatique du Néolithique? Toujours est-il que le déluge a pris une signification symbolique. Il correspond à une destruction punitive (souvent liée à une faute commune) suivie d'une régénération. Son caractère est temporaire. Il s'agit d'un baptême collectif, d'une purification; le début d'une humanité nouvelle.


Gilgamesh et l'Arche

Gilgamesh n'est pas fait pour la vie éternelle, lui qui n'est même pas capable de rester sept jours sans dormir, ce qui signifie que la conscience attachée à l'âme individuelle n'est pas constante. Touché par ses efforts, Outa-Napishtim le confie au nocher Our-Shanabi pour qu'après lui avoir redonné belle apparence, il le ramène à Ourouk. Pour le consoler, il lui révèle l'existence, au fond de la mer, d'une plante merveilleuse qui confère l'éternelle jeunesse. Il faut comprendre que si le corps est mortel, l'âme, rendue consciente, est sans cesse régénérée.

Ce passage est placé sous le signe du Capricorne, associé à Saturne l'impitoyable dieu du temps. Nous sommes au solstice d'hiver, à la fin d'un cycle. Gilgamesh, semblable au soleil, se prépare à la mort mais avec l'espoir d'un cycle nouveau. Les créateurs du mythe utilisent l'oeuf cosmique Egyptien avec le Signe du VERSEAU au-dessus pour inventer l'Arche. Cet oeuf représente en réalite OGDEADE Egyptienne !


Tablette XI : le retour
Plongeant dans les eaux profondes, Gilgamesh trouve la plante qui guérit de la peur de mourir. Cette immersion rappelle le baptême tel qu'il s'est pratiqué jusqu'au messianisme. S'arrêtant pour dormir sur le chemin du retour :

Gilgamesh voit un puits d'eau fraîche
Il y descend pour se baigner
Un serpent sent l'odeur de la plante
Il se glisse, dérobe la plante
Et, à l'instant, perd sa vieille peau


Grâce à cette plante, le serpent en muant peut, chaque année, retrouver sa jeunesse. La maison XI, en analogie avec le Verseau, correspond à l'expérience accumulée. Le serpent, symbole de sagesse représente l'état de conscience atteint par Gilgamesh.

Épilogue
Comprenant qu'il n'a pas gagné l'éternité, Gilgamesh s'assoit et pleure :

Pour qui ai-je versé le sang de mon cœur?
Je n'ai fait aucun bien pour moi-même
Mais pour le serpent, lion de terre
J'ai fait le bien


Rentré chez lui, Gilgamesh montre fièrement à Our-Shanabi sa ville et les monuments de son royaume. Gilgamesh n'a pas trouvé l'immortalité mais il a accédé à la sagesse et découvert son humanité. Il comprend alors que la seule forme d'immortalité à laquelle un héros peut prétendre, c'est la persistance de son œuvre. Il entreprend de grands travaux : la construction de temples et d'imposants remparts.

Après les épreuves qu'il a subies, tel Prométhée prêt à se sacrifier pour le progrès de l'humanité, Gilgamesh veut transmettre sa force et ses connaissances aux hommes.Lorsqu'il s'éteint, tout le monde pleure sa perte.

Cet épisode est placé sous le signe des Poissons qui relie le monde intérieur de l'individu à une condition plus générale qui le dépasse.

Comme la caverne de Platon, le mythe de Gilgamesh évoque les deux phases de l'évolution humaine :
- Le cheminement individuel qui nous mène vers la lumière et la sagesse : c'est le « connais-toi toi-même » de Socrate
- Le retour aux ténèbres du sage qui vient guider les hommes jusqu'à l'accomplissement de leur destinée.

Tablette XII
La douzième tablette, qui a été rajoutée, n'apporte rien au récit. Elle donne une autre version de la mort d'Enkidou et évoque le monde infernal. La baguette (pukku) et le cerceau (mekku) de Gilgamesh sont tombés dans les profondeurs du sol, aux Enfers (désignés par la Terre) et Gilgamesh se lamente. Enkidu se propose de les lui ramener. Gilgamesh dit à Enkidu de prendre garde.
Enkidu une fois sur place ne tient pas compte des admonestations et dès lors reste prisonnier des Enfers. Gilgamesh privé de son ami va à l’Ékur, le temple d’Enlil pour demander son aide, mais en vain. Il va de même implorer Sîn, mais de la même façon, la déesse ne répond rien. Il va alors trouver Éa qui accepte de l’aider. Il ordonne au preux et vaillant Nergal d’ouvrir un soupirail afin que l’esprit (le fantôme, le démon) d’Enkidu en sorte, comme un souffle d’air.

Enkidu rejoint Gilgamesh et ils s’embrassent. Gilgamesh demande alors à son ami de lui raconter ce qu’il a vu en bas. Enkidu au départ est réticent : Non, je ne t’en raconterai rien ! Je ne t’en raconterai rien ! Car si je te racontais les usages de l’Enfer, tu t’écroulerais en larmes. Mais sur l’insistance de Gilgamesh, il commence son récit, qui touche au sort plus ou moins heureux réservé à diverses catégories de défunts.


MYTHE DE LA CREATION DES SUMERIENS

Les dieux mineurs ou prolétaires (les Igigi) furent forcés de travailler pour les grands dieux. C'est alors que les Igigi commencèrent à gémir à grands cris pour demander du repos. Namma, mère d'Enki, appela ce dernier pour qu'il vienne en aide à ces dieux mineurs et trouve ainsi une solution.

Enki fut appelé parce qu'il était non seulement le dieu des eaux, mais aussi celui de la sagesse. Les grands dieux avaient en effet besoin des Igigi pour leur faire cuire le pain et les décharger des travaux pénibles. Mais, ces grands dieux devaient, dans un même temps, soulager les dieux prolétaires de leurs durs labeurs avant qu'ils ne se révoltent. La solution fut donc de créer une race d'esclaves : les hommes. Enki prit alors de l'argile ( ou poussière ) et la trempa dans la chair et le sang d'un dieu sacrifié ; l'homme aurait ainsi une part de l'intelligence divine.


A partir de la religion égyptienne, les sumériens et plus tard les babyloniens, inventent un cultes astro solaire. Babylone c'est le pays du roi des voleurs, de Nemrod. Les Babyloniens qui ne comprenaient pas la culture égyptienne, ont commis de nombreuses erreurs astrologiques et historiques, comme plus tard leurs succésseurs juifs, chrétiens, Indiens, islamiques, etc. puisque la source est mauvaise. Il ne savaient pas lire le zodiaque égyptien.

L'épopée de
GILGAMESH est un récit légendaire de l'ancienne Mésopotamie, considéré comme la première œuvre littéraire de l'humanité. Elle a été rédigée en écriture cunéiforme sur des tablettes d'argile, datées du 8ème siècle av. J.-C., que l'on a retrouvées dans la bibliothèque du roi assyrien Assourbanipal à NINIVE. Elle s'inspire de plusieurs récits, en particulier sumériens, composés bien avant l'arrivée des sémites Accadiens, au milieu du 3ème millénaire av. J.-C. Mais la tradition orale est probablement beaucoup plus ancienne et pourrait remonter à la préhistoire.

Cette œuvre a connu une large diffusion, à la fois dans l'espace (tout monde méditerranéen) et dans le temps (elle est attestée jusque dans les manuscrits de Qumrân, peu avant l'ère chrétienne). On y voit l'origine de la plupart des mythes fondateurs de l'Antiquité et on en retrouve des traces dans la bible et le coran. De récents travaux rapprochent l'épopée de Gilgamesh des 12 travaux d'Hercule.

Il existe plusieurs versions successives. Le texte « standard », dont il va être question et qui inclue le récit du déluge, est daté de 1200 ans av. J.-C. soit 500 ans avant qu'Homère n'écrive l'Odyssée. Il comprend 11 tablettes auxquelles une douzième a été ajoutée vers –700. On peut l'aborder sur le plan historique, psychologique et, bien sûr, symbolique.

En accomplissant une série d'épreuves,
GILGAMESH réalise une véritable quête initiatique dont la renaissance et l'immortalité sont les thèmes centraux, l'idée de la mort ayant toujours été la préoccupation métaphysique majeure de l'Homme (à la différence de l'animal). Avec ses 12 tablettes (ou plutôt séries de tablettes), la geste de GILGAMESH est comparable à la progression du soleil dans les différents signes du ZODIAQUE qui, après avoir atteint son zénith, décroît au profit de l'obscurité avant de renaître dans un cycle perpétuellement renouvelé.

Voir : Secret du Zodiaque

Comme on le constate régulièrement, les
SEMITES qui reçurent la culture sumérienne non sémite opérèrent une assimilation et un syncrétisme au cours desquels des noms subirent des transformations ainsi que des attributions de pouvoirs totalement imaginaires. C'est ainsi que Samuel Noah Kramer mit en évidence dans son livre que 7 poèmes sumériens parlant de GILGAMESH servirent de trame à l'Épopée de GILGAMESH écrite 1000 ans plus tard par les BABYLONIENS, racontant des histoires différentes des textes primitifs ayant servi de squelette et de scénario.

GILGAMESH est présenté dans les strates patriarcales, comme un conquérant magnifique, brave, grand et fort, un mâle accompli au courage sans faille, a en fait une autre facette. A certains endroits de la version sumérienne (première version, la plus ancienne) du mythe, on aprend que GILGAMESH est un violent et un rustre, un soudard cruel qui viole toutes les filles d’Uruk, ou encore qu’il enlève les fils à leur mère, et qu’il épuise les hommes de la ville vaincue, dans des travaux exténuants.

On est ici en présence de deux versions opposées du même personnage : l’une a été rédigée par les alliés du héros, c’est à dire les conquérants qui ont vaincus la ville d’Uruk ,et l’autre est racontée par les « fils et les filles de la Déesse », les vaincus, qui voient en
GILGAMESH un usurpateur, un pilleur et un violeur. GILGAMESH, fondateur de l’ordre patriarcal et qui inspirera directement le personnage grec d’Héraclès (Hercule, Hermes, Ganesh ...), et de nombreux auteurs (Saint Exupéry, Matrix, L'Odysée, etc.), est l’ancêtre de notre culture violente, tournée vers la conquête sans fin des biens matériels et la désacralisation du monde, désacralisation du féminin et de l’union d’amour entre les deux grands principes masculin et féminin.


LE SOLEIL DANS LES SIGNES DU ZODIAQUE

Les Sumériens croyaient que l'univers était gouverné par un panthéon comprenant un groupe d'êtres vivants, de forme humaine mais immortels, et possédant des pouvoirs surhumains. Ces êtres, invisibles aux yeux des mortels, guidaient et contrôlaient le cosmos selon des plans bien définis et des lois dûment prescrites. Les Sumériens avaient quatre divinités principales : AN, le dieu du Ciel, KI, la déesse de la Terre, ENLIL, le dieu de l'Air et ENKI, le dieu de l'Eau. Le ciel, la terre, l'air et l'eau étaient considérés comme les quatre composants majeurs de l'univers.

Après les divinités créatrices, on trouvait les trois divinités du ciel,
NANNA, le dieu de la Lune, UTU, le dieu du Soleil et INANNA, la reine des cieux et la déesse de l'Amour, de la Procréation et de la Guerre. Certaines divinités parrainaient une ou plusieurs cités sumériennes. Des temples étaient alors érigés au nom du dieu qui était honoré en tant que maître et protecteur divin de la cité. Les rites du temple étaient dirigés par un grand nombre de prêtres, prêtresses, chanteurs, musiciens, prostituées sacrées et eunuques. Des sacrifices étaient offerts tous les jours.

Les Sumériens croyaient que les êtres humains étaient faits d'argile et avaient été créés pour fournir aux dieux la nourriture, la boisson et un toit, de façon que les dieux puissent consacrer leur temps à leurs activités divines. La vie était considérée comme le bien le plus précieux de l'humanité, malgré les incertitudes et l'insécurité, car ils pensaient qu'après leur mort, les esprits des hommes descendaient vers les enfers, où la vie est plus pénible que sur la terre.

ENLIL et ENKI semblent marcher sur l'eau. ENLIL certainement le CAPRICORNE est connu pour avoir provoqué le Déluge (ldans le Signe du Verseau) et avoir facilité l'invasion et la destruction de la civilisation de Sumer. Du point de vue biblique, ENKI a créé ADAM et EVE avec l'aide de sa demi-sœur, NINKI (Nin-khursag) et ENLIL a créé " Edin " (Eden) le serpent dans le jardin, qui a exhorté les Adam et Eve de manger du fruit de l'Arbre de la Connaissance du Bien et du Mal. ENLIL les chassa de Edin, tandis que ENKI était là pour les aider. En d'autres termes, ENKI et ENLIL (ou EL) est SETH.

Dans l'hébreu du texte original, ce Dieu était
EL le dieu principal du panthéon cananéen, le dieu du temps, EL serait ENLIL et YAHVE serait ENKI (ou EA) chez les sumériens. Par transformations linguistiques successives ENLIL (sumérien primitif) se transforma en " Ellil "(akkadien) puis devint EL.


Les récits bibliques des 11 premiers chapitres de la Genèse
sont inspirés des myhtes et légendes sumériennes.


Les sumériens laissent quantités de pièces d'argile gravées en écriture cunéiforme. La Bible a emprunté de nombreux passages aux sumériens comme le paradis terrestre décrit dans le poème " ENKI et NINHURSAG " où l'Eden hébraïque et le Dilmun sumérien ne font qu'un: mêmes fleuves, même endroit, même souffrance, même péché originel. Ce poème explique d'ailleurs le mystère de la côte d'Adam: c'est là ou est le mal d'Enki, la côte vient du jeu de mot sumérien "Ti" ("côte" ou "faire vivre").

Ce sont les sumériens qui ont écrit le premier le mythe du déluge avec Ziusudra (le Noé sumérien), repris par les babyloniens. (Source: S.N Kramer "L'histoire commence à Sumer", University museum Philadelphie, Musée du Louvre, Les collections de l'Histoire N°22 janvier mars 2004). Il apparaît clairement que le monothéisme juif s'est constitué progressivement en 3 étapes clé : l'hénothéisme d'Abraham, la monolâtrie de Moïse et le monothéisme des prophètes de l'exil à Babylone. il est possible de reconstituer les étapes qui marquèrent l'histoire de la présence de Dieu chez les hommes.

Un des épisodes les plus célèbres de la mythologie sumérienne, celui de
GILGAMESH en quête de l'immortalité. Cette légende nous est parvenue à travers des copies datant de 2000av JC. Elle relate les exploits des héros et des dieux sumériens. Le plus célèbre de ces personnages est GILGAMESH, roi d' URUK peu après 3000av JC. Il est l'un des tout premiers rois après le DELUGE. Le NOE biblique est largement inspirée de cette histoire, on devine une source de la mythologie grecque (les exploits d'Héraclès), et de la Bible (le Déluge y est conté).

Alors
MESH deviendra HERMES(h) puis chez les romains MERCURE, en inde il deviendra le dieu GANESCHE, le dieu des voleurs. Ils sont tous de différentes cultures dans le monde, pourtant la source est identique. Ils sont tous des Dieux de la Medecine.

Ziusoudra dans la version sumérienne Utnapishtim est la dixième et dernier roi de la liste antédiluvienne et n’aura pas de corps céleste.
SHAMASH (Utu) le Dieu SOLEIL provient du néolithique dont Mes-ki-ag-ag-se-ir se dit descendant comme les pharaons. DOUMOUZI est écrite dans la liste royale " le pécheur " alors que dans l’épopée on parle d’un " berger ". Une erreur de scribe est possible. Dans l’épopée DOUMOUZI est appelé ENKIDU. Il reste l’hiérodule ISTARTE (en sumérien INANNA) qui ne peut pas figurer dans une liste de régnants du ciel, puisque la prostituée est inventée tardivement, elle est cependant identifiée comme étant la Déesse QADESH des Assyriens - Cannanéens, elle est certainement un avatar d'une ancienne Déesse de l'Egypte.


GILGAMESH ,cinquième roi de la première dynastie de Uruk (~2500) unifia URUK et KULABA par d'énormes travaux hydrauliques et la construction de remparts. Ses travaux cristallisèrent son nom. Dès Sumer, on célèbre sa lutte contre AGGA (Kish), contre HUMBABBA, contre le taureau célèste et ses relations avec le monde infernal.

Ce n'est qu'à partir de la première dynastie de Babylone (~1900) que l'ensemble littéraire homonyme fut constitué, en 3600 vers (le texte le plus achevé date de ~668 et fut retrouvé à Ninive). Le temps de l'épopée est hybride: la civilisation d'URUK jouxte celle de la cueillette (symbolisée par Enkidu).
GILGAMESH et aux deux tiers divin et ne connaît pas d'adversaires. Il s'accapara les hommes pour le labeur et les femmes pour le plaisir.


Afin d'affaiblir GILGAMESH (plaintes des gens d'Uruk) les dieux créent Enkidu (sauvage). Le premier épisode narre la transformation de Enkidu en citadin (l'enfant passe à l'âge adulte): une courtisane, mandatée par GILGAMESH, l'initie à la sexualité. Devenu civilisé, ENKIDU devient un compagnon inséparable de GILGAMESH (ils veulent tous les deux devenir des surhommes).

Les deux héros tuent Humbabba et, grisé,
GILGAMESH s'attaque à Ishtar (sa parèdre): il se refuse à elle. Afin de laver cet affront, il est envoyé un TAUREAU célèste contre GILGAMESH mais celui-ci le vainc. En plein triomphe, ENKIDU meurt en maudissant la civilisation: GILGAMESH part à la recherche de la vie sans fin. Il se met à la recherche de Uta-Napishtim (rescapé du déluge) qui lui raconte qu'il a obtenu la vie éternelle de Enlil. Il lui soumet des épreuves puis lui révèle la "plante de vie". GILGAMESH s'en empare et souhaite la partager avec le peuple d'Uruk. Cependant il perd cette plante lors d'une halte (le serpent s'en empare).

L'épopée exalte la grandeur de l'homme capable de vaincre les monstres (et parfois les dieux). Le héros prie pourtant certaines divinités. Ici, la faute religieuse a privé
GILGAMESH de la plante: les dieux sont les maîtres des hommes quelque soit sa grandeur et son prestige.

Dans ce récit les différences entre le
NOE biblique, qui n'est qu'un homme au service de Dieu, et, le NOE sumérien (Ziusudra en sumérien, Outnapishtim en akkadien et Atrahasis en Babylonie ), qui est ici déifié, il possède l'immortalité ! Le récit apparaît ainsi bien plus fantastique et énigmatique que dans la BIBLE qui l'adapte au monothéisme. Exemple typique d'une réinterprétation biblique d'un récit sumérien : celui du déluge et de l'après-déluge. Les récits gravés dans les tablettes se recoupent avec les textes bibliques tel que Shinar, mentionné lors de l’épisode de la TOUR DE BABEL.

Enki a trouvé la solution au problème de main d’œuvre pour extraire les ressources de la terre, une créature capable d’effectuer le même travail que les colonisateurs fut donc créée. En argile le Dieu et l'homme seront liés, en une unité rassemblée. Ainsi jusqu’à la fin des temps la chair et l’âme qui dans un Dieu ont mûri. On retrouve un terme similaire dans la Genèse biblique: "
2.7 L'Éternel Dieu forma l'homme de la poussière de la terre "


LE DELUGE SUMERIEN

Après avoir créé les hommes, les dieux entreprirent à plusieurs reprises d'anéantir l'humanité. Les hommes s'étaient en effet multipliés à un tel point qu'ils en vinrent à faire trop de bruit, gênant ainsi les dieux. Namtar, dieu de la mort et de la peste, fut, par exemple, chargé de déchaîner une maladie sur les hommes. Mais un autre dieu, Enki, eut pitié d'eux et déjoua ce plan. D'autres calamités furent ainsi décidés, mais, à chaque fois, Enki aida les hommes. Enki se vit donc accuser par les autres dieux, c'est alors que ce dernier, pour se défendre, amena l'idée d'un déluge.

Enlil, sur l'idée d'Enki, décida que toute l'humanité devrait périr noyée. Mais, Enki parla à Atra-Hasis (le 'Noé sumérien') dans un rêve et l'avertit que l'humanité était en danger. Il lui dit de construire un bateau. Sur ce, Atra-Hasis informa les autres hommes. Il quitta ensuite la ville, prenant avec lui des artisans qui l'aideraient dans la construction du bateau. Ils assemblèrent donc le matériel, construisirent le bateau, puis embarquèrent des oiseaux, du bétail et des humains de la famille d'Atra-Hasis.

La pluie commença à tomber, pendant 7 jours et 7 nuits les vents soufflèrent et l'eau se déchaîna. Enfin, la tempête se calma. Atra-Hasis sortit du bateau et fit des offrandes à tous les dieux, qui avaient faim. Ils s'étaient attroupés autour des offrandes comme des mouches. Les dieux constatèrent que les hommes avaient survécu au déluge. Enlil était furieux. Les dieux avaient juré par serment la perte des humains, et, pourtant, ils avaient survécu. "comment cela était-ce possible ?", demanda Enlil. An lui répondit que cela ne pouvait être que le fait d'Enki. Enki pour apaiser la fureur d'Enlil suggéra une solution : les humains ne se multiplieraient plus si vite. Les maladies en décimeraient un tiers. Les accouchements deviendraient douloureux et dangereux, les enfants pourraient d'ailleurs mourir pendant l'opération.

"Six jours et sept nuits passèrent; Les tempêtes du déluge soufflaient encore; Les tempêtes du sud couvraient le pays. Le septième jour; Les tempêtes du déluge; Qui telles une armée; Avaient tout massacré sur leur passage; Diminuèrent d'intensité; La mer se calma; Le vent s'apaisa; La clameur du déluge se tut." (L'Epopée de Gilgamesh, traduction d'A. Azrié).

Les mythes du déluge sont-ils la mémoire d'un événement réel ? Différents chercheurs ont essayé d'apporter la preuve géologique ou archéologique de l'existence du déluge. D'autres avancent que les évènements considérés ne peuvent avoir marqué les différentes civilisations (ils seraient trop anciens, trop lents ou trop lointains), et que ce mythe serait donc une pure invention, ou l'exagération d'un événement local. Le déluge est-il un événement réel et localisable dans le temps et l’espace ? Néanmoins, l'universalité du récit et les détails quasi identiques (construction d'une embarcation, nombre de survivants, couples d'animaux à sauver, etc.) tendent à confirmer une catastrophe majeure et planétaire.

La version Latine
D'après le poète latin Ovide, le Déluge eut pour cause le fait que les hommes oubliaient de sacrifier aux dieux. Leurs uniques pensées étaient pour l'argent et le plaisir. Pour les punir, Zeus décida donc de les anéantir. Le déluge détruisit alors tout ce qui se trouvait sur la Terre, noyant les hommes, les villes et les forêts. Tous les hommes moururent, hormis un couple qui avait construit une barque. C'était Deucalion et sa femme Pyrrha. Au bout de plusieurs jours, la pluie cessa et la barque s'arrêta au sommet de Parnasse. Lorsque Zeus aperçut les deux survivants , il décida de leur laisser la vie sauve pour qu'ils puissent régénérer le genre humain. Ils devraient jeter des pierres derrière eux, qui aboutiraient à des hommes et à des femmes.

La version Biblique
D'après la Bible, le Déluge fut l'inondation universelle dont les seuls survivants furent Noé et sa famille. Dieu avait ordonné à celui-ci de construire une arche (du latin arca, boîte), pour qu'il sauve sa famille et des couples de tous les animaux en les gardant avec lui à l'abri à bord de l'arche jusqu'à ce que les eaux retrouvent leur niveau normal. Au Moyen-Âge, la nef des églises a souvent été comparée à l'arche de Noé, parce que c'était là que les hommes marqués par le péché étaient préservés de la ruine.

La version Indienne
Les versions indiennes du Déluge sont nombreuses, celle du Catapatha Brâhmana narre que le Noé indien se nomme Manou et qu'il est lui aussi prévenu du Déluge, mais par un poisson providentiel : " Un matin, on apporta à Manou de l'eau pour se laver, comme à présent on en apporte pour se laver les mains. Tandis qu'il se lavait ainsi, un poisson lui vint dans les mains. Le poisson lui adressa la parole : " Garde-moi, je te sauverai ! -De quoi me sauveras-tu ? - Un déluge va emporter toutes les créatures. C'est de cela que je te sauverai. " (Anthologie sanskrite, traduction de L. Renou).

La version Coranique
Le Coran parle du déluge et de Noé en ces termes : « Et il fut révélé à Noé: 'De ton peuple, il n'y aura plus de croyants que ceux qui ont déjà cru. Ne t'afflige pas de ce qu'ils faisaient. Et construis l'arche sous Nos yeux et d'après Notre révélation. Et ne M'interpelle plus au sujet des injustes, car ils vont être noyés'. Et il construisait l'arche. Et chaque fois que des notables de son peuple passaient près de lui, ils se moquaient de lui. Il dit: 'Si vous vous moquez de nous, eh bien, nous nous moquerons de vous, comme vous vous moquez (de nous)'. Et vous saurez bientôt à qui viendra un châtiment qui l'humiliera, et sur qui s'abattra un châtiment durable!" Puis, lorsque Notre commandement vint et que le four se mit à bouillonner (d'eau), Nous dîmes: 'Charge (dans l'arche) un couple de chaque espèce ainsi que ta famille - sauf ceux contre qui le décret est déjà prononcé - et ceux qui croient'. Or, ceux qui avaient cru avec lui étaient peu nombreux. Et il dit: "Montez dedans. Que sa course et son mouillage soient au nom d'Allah. Certes mon Seigneur est Pardonneur et Miséricordieux".

Et elle vogua en les emportant au milieu des vagues comme des montagnes. Et Noé appela son fils, qui restait en un lieu écarté (non loin de l'arche): "Ô mon enfant, monte avec nous et ne reste pas avec les mécréants". Il répondit: "Je vais me réfugier vers un mont qui me protègera de l'eau". Et Noé lui dit: "Il n'y a aujourd'hui aucun protecteur contre l'ordre d'Allah. (Tous périront) sauf celui à qui Il fait miséricorde". Et les vagues s'interposèrent entre les deux, et le fils fut alors du nombre des noyés. Et il fut dit: "Ô terre, absorbe ton eau! Et toi, ciel, cesse (de pleuvoir)!" L'eau baissa, l'ordre fut exécuté et l'arche s'installa sur le Joûdî, et il fut dit: "Que disparaissent les gens pervers"!» (Coran, XI:36-44)

Voir : Textes et Littérature


ADAM, EVE ET L'EDEN

L’EDEN, dans la tradition hébraïque est ce mythique jardin où le seigneur plaça Adam et Eve. D’ailleurs, I’hébreu Eden a conservé le sens de volupté de plaisir et de félicité. La linguistique nous apprend que, non seulement, la notion d’Eden, mais le terme lui-même, sont son d'origine sumérien dans le terme "Edinu" (la plaine, la campagne).


C’est aussi à Sumer que nous trouvons la plus ancienne notion de " Gan ", désignant un champ, une terre cultivée en sumérien. De ce Gan sumérien est issu plus tard le "Gannatu" Akkadien (le parc) et plus tardivement encore le Gan hébreu qui désignera le parc ou jardin d’Eden. Le Gan Eden hébreu est donc le parc ou le jardin dans la plaine ou la campagne. L’Eden sumérien se nomme "Nidduki", équivalent de "dilmun" en akkadien.

Les deux termes ont le sens de pays de gloire, de soleil et de lumière. Les traditions suméro-sémitiques situent l’Eden dans le golfe Persique (nommé Mer ou Fleuve Amer ou encore Mer du Soleil Levant). Cet Eden paradisiaque se situe à "Dilmun" ou à proximité, connu jadis aussi sous le nom de "Ka-Lum-Ma" (ou Pays des Dattes), aujourd’hui (Bahrcin).


La corélation entre la conception sumérienne et sa copie déviée qu’est la relation sémitique est étonnante. L’emprunt des termes n’est pas seul en cause, il y a aussi l’emprunt du mythe: Dans cet Eden Dilmun règne la Grande Déesse NINHURSAG, Reine du Pays. Elle donnera naissance à trois générations de déesses engendrées par le Dieu de l'Eau. NOE sauvé des eaux aura aussi trois fils : CAÏN, ABEL et SETH comme ADAM est rescapé vraisemblablement d’un premier déluge. On voit déjà le passage des cultes méditerraaéens archaïques, de type Matriarcal passer au type sémite Patriarcal.

Le Dieu de la terre ENKI, (Adam aussi est fait de terre) ensemence la ravissante NINNU (Lilith) fille de NIAHURSAG et 9 jours (9 mois, bien entendu), du couple NINNU - ENKI naîtra la déesse NINKURRA. Alors NIAHURSAG placera ENKI et NINNU (Adam et Lilith) dans un jardin où elle avait planté 8 plantes (dans la Bible, c’est Yahvé qui plante un jardin en Eden). Puis, ENKI (Adam) succombera à l’irrésistible envie de connaître la saveur de ces plantes (dans la Bible c’est le serpent tentateur qui incitera le couple édénique à goutter au fruit défendu) ENKI les fera quérir par son serviteur ISIMUD et les gouttera. Courroucée, la Grande Déesse (Yahvé) pour les punir, maudira le non d’ENKI et le vouera à la mort (Adam sera maudit et perdra l’immortalité). ENKI sera alors atteint de 8 maladies (autant de plantes gouttées).




Mais, dans son infinie bonté, la Déesse, compatissante, créera huit divinités pour les guérir (tradition dravidienne des divinités féminines qui envoient et guérissent les maladies) Or, l’une des 8 parties malades est une " côte " et pour guérir cette " côte " la déesse créera la déesse NINTI (Eve). Ti sumérien signifie vivre et faire vivre. C’est donc NINTI (Eve), qui permet à ENKI (Adam) de vivre ou de survivre. EVE n’avait donc rien à voir avec la Pomme symbole du péché dont on l’accusa à tort. Les hébreux ont inversé le mythe comme plus tard les aryens inventeront celui de Pandore.

L’Eden paraît n’avoir rien de mythique, et il y a de fortes chances que ce PARADIS ait bien existé, ce fut un pays où il faisait bon vivre, où l’on pratiquait la religion, l’agriculture, la métallurgie (comme dans le mythe de l'Atlantide). C’est aussi la Terre des ancêtres,ce Pays est l'Egypte et son Delta du Nil.


F I N 


SOURCES ET LIENS

Caparisot

Cdli.ucla.edu

Bible.chez-alice.fr





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