Aujourdhui à 80 % de notre alimentation, soit la part de lindustrie agroalimentaire dans nos dépenses de table. Et elle dautant plus toxique quelle ne nous rend pas que gros. Car cette alimentation, surchargée en gras, sel et sucre, tous facteurs dobésité, est aussi un vecteur essentiel dans le développement de certains cancers et des maladies cardio-vasculaires et cérébrales, lobésité nétant que la face visible de liceberg. La valeur nutritionnelle dun fruit ou dun légume, ce sont les vitamines, minéraux et autres éléments essentiels quils contiennent. Or, est en baisse. Concrètement, cela veut dire que si vous voulez consommer la même quantité de vitamine C contenue dans une orange cultivée en 1960, vous devez aujourdhui en manger six! Aucun produit nest épargné par cet appauvrissement directement lié au mode de culture intensif. La viande est devenue plus grasse et moins riche. Les produits laitiers, plus gras aussi, ont vu leur taux de calcium chuter. Tout décroît, sauf un élément : leau. |
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William Reymond est
lauteur des deux tomes Toxic qui nous
montre comment la nourriture industrielle est toxique pour
lorganisme, et toutes les cachotteries de
cette industrie. Selon lui, 70 % des cancers seraient
dorigine alimentaires. Lindustrie
agroalimentaire (dont le chiffre daffaires est en
France de 163 milliards deuros, deux fois plus que le
secteur automobile !) sinspire de ces méthodes
pour camoufler sa responsabilité dans
lénorme crise sanitaire en cours, qui
dépasse largement le cadre de la prise de poids. |
En 1976, un jeune chercheur,
Anthony Sclafani, a laissé tomber par
inadvertance une poignée de Fruit Loops, une
céréale fortement sucrée, dans la cage
dun rat de laboratoire. Lanimal (dont la
structure ADN est très proche de la nôtre)
sest précipité dessus, sans
sassurer si les lieux étaient sûrs, ce
que les rats font communément, étant une
espèce très prudente. Sclafani a
répété cette expérience avec
toutes sortes de nourriture industrielle. Le résultat
fut le même. Ignorant les risques, les rats se
précipitaient. Pire : alors que le poids de ces
rongeurs sautorégule, les rats de Sclafani
devenaient obèses. |
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La Croix publiait un article relatant
l'épopée argentine d'un soja
transgénique résistant au produit Roundup
de la firme
MOSANTO provoquant des cancers
des intestins, tumeurs au cerveau, leucémies, etc.
Evidement, les animaux issus de l'élevage mangent des
aliments contaminés. Des cas de contamination de
produits boulangers et de céréales par du lin
OGM illégal sont signalés dans de nombreux
pays européens. Jusquà présent,
la France était épargnée par cette
contamination par du lin OGM mais ce nest plus le cas
aujourdhui selon Greenpeace. |
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À l'origine, le terme
"élevage en batterie" n'était utilisé
que pour les poules, réparties dans des batteries de
cages, mises les unes à côté des autres
et empilées sur plusieurs rangées. C'est
l'archétype du "hors-sol", système
productiviste niant l'existence de l'animal en tant
qu'être sensible, sacrifiant à la seule
rentabilité économique, la santé
publique. |
Dans les immenses hangars clos de
cages hors-sol et hors saisons, un éclairage
artificiel et robotisé produit des cycles de lumiere
optimisés et des jours de 24h afin
daccélerer la ponte. Tout est
automatisé: 2 tapis roulants évacuent chacun
les fientes (ou alors par racleurs automatiques), et les
oeufs et un 3ème apporte la nourriture. Lanimal
n'a aucun contact avec les humains, il est dailleurs
improductif d'approcher du fond du hangar au risque de
déclencher de vastes mouvements de panique chez ces
animaux totalement perturbés. Cela occasionne des
blessures graves et accroît encore la
mortalité. |
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Pour une rentabilité maximale,
il faut faire tenir le maximum d'oiseaux dans le minimum
d'espace. La taille d'une cage (46x51cm) pour 5 poules
étant bien insuffisante pour lenvergure moyenne
d'une poule (75cm), il en résulte une perte du
plumage quasi totale (sauf cou et tête), usé
par frottement contre les barreaux et les
congénères. Même en vertical, les
mouvements de tête sont limités par la hauteur
moyenne de 35/40 cm. |
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Une étude (réalisée en 2008), dont les résultats viennent d'être publiés, montre que, dans 22 pays européens (dont la France) sur 28, les poulets sortant de l'abattoir sont contaminés par une bactérie, soit Campylobacter soit Salmonella. La moyenne est élevée : les trois quarts des poulets seraient touchés ! Ces micro-organismes seraient à lorigine des deux principales zoonoses imputables à des sources alimentaires : la campylobacteriose et la salmonellose, ainsi que de nombreux épisodes de gastro-entérite. |
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La contamination est également
croisée et les bactéries passent du poulet cru
à un autre aliment! Autrement dit, c'est après
l'achat du poulet cru que la contamination a souvent lieu,
quand le corps de l'animal touche un autre aliment. Les
poulets se contaminent donc de leur vivant dans les
élevages mais aussi post-mortem, à l'abattoir,
au moment de l'éviscération, mais aussi dans
le sac à provisions, dans le
réfrigérateur ou au moment de la
préparation. |
Dans plusieurs pays, après l'abattage les poulets sont désinfectés par un bain dans une solution à base de chlore. Cette pratique révulse les pays du sud de l'Europe, dont la France, mais certains pays du nord pourraient s'y rallier au motif qu'elle garantit une plus grande sécurité aux consommateurs. L'utilisation de bains chimiques pour désinfecter les poulets est en fait déjà autorisée par la réglementation européenne, mais sa mise en application est bloquée en comité vétérinaire où les Etats individuels ont leur mot à dire. |
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En 2016, aux Etats-Unis, la FDA
reconnaît que le poulet contient de larsenic
cancérigène, c'est un produit chimique
cancérigène et toxique qui est mortel à
haute dose. Il est volontairement ajouté à
lalimentation des poulets. Les recherches montrent que
larsenic ajouté à lalimentation du
poulet se retrouve dans la viande où lensemble
est consommé par les humains. Les litières de
poulet contenant de larsenic sont distribuées
aux vaches dans les usines de production de viande de boeuf.
Ainsi larsenic issu des excréments des poulets
est consommé et se concentre dans les tissus des
vaches. |
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Pour fournir au marché lait, fromage, crème et beurre, on enlève le veau à sa mère quelques jours seulement après sa naissance, et parfois immédiatement. Souvent la vache pleure et cherche son veau (idem pour le veau). Si la vache fournit continuellement du lait, cest parce quelle est soumise à une grossesse chaque année. La 1ère a lieu à 2 ans, et chaque grossesse dure 9 mois. |
Après avoir donné
naissance, elle sera traite durant 10 mois, mais dès
le troisième mois, elle sera de nouveau
fécondée, le plus souvent par
insémination artificielle (65 à 75% des
conceptions, et 100% des bêtes de concours
présentées au Salon de lAgriculture).
Cest seulement 6 à 8 semaines après
quelle nait plus de lait quelle devra de
nouveau donner naissance. Donc, durant 6-7 mois chaque
année, la vache est traite alors quelle est
enceinte. |
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La vache laitière sera
poussée jusquà sa limite, puis
après 3 années dexploitation (son
espérance de vie normale est de 20 ans), son
rendement baissera et elle sera envoyée à
labattoir: Le boeuf de supermarché est de la
vache 8 fois sur 10. Certains veaux seront
séparés de leur mère dès le 1er
jour de leur vie (le veau téte une année et
c'est autant de lait gaspillé!). Les veaux les plus
faibles seront abattus immédiatement pour fournir de
la viande pour animaux, farine animale, et autres aliments ;
ou pour extraire la présure, qui provient de
lestomac, utilisée pour fabriquer presque tous
les fromages. |
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En France, 15 000 exploitations
produisent 2600 porcs charcutiers l'an, avec un nombre moyen
de 144 truies. LUnion européenne a produit plus
de 206 millions de porcs en 1999, mais surtout avec des
petites unités faisant néanmoins du
«hors-sol». Le caractère intensif d'une
exploitation n'est pas forcément lié à
sa taille. |
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Une semaine après quon
leur ait retiré leur portée, on les immobilise
et on les met en présence dun verrat. Le sol de
la partie arrière est fait de lattes pour que les
excréments et lurine passent à travers,
ce qui provoque des douleurs vertébrales. Puis
à trois semaines, les porcelets sont
transférés dans des cages en batterie sur 3
rangées superposées. |
Les mâles sont castrés
à vif. Les jeunes sont sevrés anormalement
tôt afin que la truie recommence le même cycle
au plus vite. Puis ils sont placés sur un sol en
claire-voie qui blesse les pattes (boiteries,
déformations, nécroses, etc.). |
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L'huître "de Quatre saisons"
». est mise au point en 1997 par lInstitut public
français de recherche pour lexploitation de la
mer (Ifremer), et commercialisée en 2000, cette
huître possède non pas 2n chromosomes
(espèce diploïde, où chaque chromosome
est apparié avec son homologue) mais 3n. Elle est
donc dite triploïde. Interrogé par InfOGM,
M. Leborgne, président du syndicat des
ostréiculteurs, ne tarit pas déloges sur
cette huître qui pousse plus vite, et dans des milieux
non favorables aux huîtres classiques. Elle peut donc
être vendue en été. L'huitre
Triploîde représente actuellement environ 30%
des huîtres vendues en France, tendance qui, selon
lui, va continuer à la hausse. |
La première méthode
consiste à produire des gamètes à 2n
chromosomes (au lieu de n pour un gamète normal), via
un choc chimique ou physique (notamment thermique). La
fécondation de ces gamètes avec avec un
gamète classique à n chromosomes
(haploïde) donne une huître triploïde
à 3n chromosomes. |
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La première conséquence est que ces huîtres sont stériles. Les ostréiculteurs qui élèvent des huîtres triploïdes ont donc perdu leur indépendance : ils sont dans lobligation de passer par des écloseries pour renouveler leurs huîtres. Par contre, le consommateur semble y gagner, puisque, avec labsence de gamètes, ces huîtres ne sont pas "en lait". Seconde conséquence, leur stérilité implique quelles ne dépensent pas dénergie pour la reproduction et poussent donc plus vite que les autres. Selon les données fournies par lIfremer, reprises dans lavis de lAfssa ,« chez les individus diploïdes, de fortes mortalités sont en général observées en période estivale (mai-juillet) dans les élevages (50-70%) alors que, dans les mêmes conditions délevage en milieu naturel, des huîtres triploïdes (croisement tétraploïdes / diploïdes) présentent une mortalité globale de lordre de 10% ». Cependant, les professionnels ont des doutes. Les iinfection bactériennes touchent de façon similaire les huîtres diploïdes et triploïdes, il ny a pas une meilleure résistance chez les huîtres triploïdes. Autre point noir, lInra précise dans un avis de 2004 que si quelques huîtres tétraploïdes séchappaient des écloseries, cela entraînerait "en une dizaine de générations, le basculement vers une population exclusivement tétraploïde". |
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Peut être avez-vous vu ce drôle de poisson sur les étalages des poissonneries : le Panga. Les poissonniers ont souvent du mal à nous expliquer sa provenance et pourquoi son prix est si peu élevé. |
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Panga signifie force en Morée
il est produit à léchelle industrielle
sur le Mékong au Vietnam. Ce poisson se reproduisait
difficilement en liberté, car les femelles devaient
remonter aux sources du fleuve pour frayer. Comme pour les
saumons, la course à la vie était dure et les
naissances limitées. Mais le grand génie de
lhomme réussi à changer tout ça
! |
Les femmes enceintes produisent en
effet beaucoup dhormones quelles rejettent dans
leur urine, il a suffi donc à ce chercheur de
recueillir ces rejets et de les déshydrater pour
mettre au point des doses (vendue environ 1€) administrable
par injection aux mères Panga. Résultat, les
femelles Panga se délestent denviron 500.000
Alvins par ponte. |
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Le saumon est un des poissons suggéré pour augmenter notre consommation en Oméga-3. Mais le saumon d'élevage, de par son alimentation artificielle et industrielle, n'est pas un bon apport en Oméga-3. Il est, au contraire trop riche en Oméga-6 qui abondent dans l'alimentation industrielle et finissent par devenir pro-inflammatoires. Pour profiter d'un apport en Oméga-3 et éviter la contamination du poisson, il faut consommer du saumon sauvage de l'Alaska. |
Selon des études largement publiées à travers le monde, le saumon d'élevage est potentiellement plus cancérigène que son cousin sauvage. Financée par la société philanthropique américaine Pew Charitable Trusts, une étude suggère que le saumon d'élevage contient nettement plus de dioxine et de polluants, probablement parce que son alimentation concentre les polluants de l'océan en étant moins variée que celle des espèces sauvages. Les chercheurs en concluent que manger du saumon d'élevage plus d'une fois par mois pourrait augmenter légèrement le risque de cancer à long terme. Ils appellent donc les consommateurs à préférer le saumon sauvage. |
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Dans une nouvelle étude
[1], les chercheurs ont utilisé ces
données pour tenter dévaluer le rapport
risques/bienfaits lié à la consommation du
saumon délevage, notamment durant la grossesse.
Ils ont fondé leurs calculs sur la recommandation des
autorités sanitaires américaines selon
laquelle la consommation dun gramme par jour
dacides gras oméga-3 préviendrait les
troubles cardiovasculaires. Ils ont aussi tenu compte des
risques de contracter un cancer associé aux polluants
organiques, daprès lévaluation des
données reconnues. Selon les auteurs de
létude, consommer la quantité de saumon
nécessaire pour obtenir un gramme par jour
doméga-3 représenterait, par ailleurs,
un risque de cancer dépassant 24 fois le niveau
jugé acceptable. |
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