Dans un premier temps
présentées comme d'authentiques objets
archéologiques par leurs inventeurs, elles se
révèlent finalement être un canular.
Dans son Encyclopedia of Dubious Archaeology: From Atlantis
To The Walam Olum, l'archéologue Ken Feder indique :
« Les pierres d'Ica ne sont pas le plus
sophistiqué des canulars archéologiques
évoqués dans ce livre mais ont certainement le
plus haut rang dans l'absurde.» |
En venant de la mer et en suivant la direction qu'indique le "Chandelier des Andes" des Lignes Nazca , pour arriver à "Ica", petite ville à 360 km au sud de Lima. C'est une région désertique, parmi les plus anciennes du globe, où l'on peut voir de nombreux restes pétrifiés d'animaux affleurant à la surface. Le sous-sol contient de nombreuses tombes incas et pré-incaïques. |
Puis en 1966, un architecte, Santiago
Agurto Calvo, qui avait également réuni de
nombreuses pierres depuis plusieurs années,
procéda à l'excavation de tombeaux à
Ocucaje. Il trouva alors quelques spécimens dans des
tombes pré-incaïques. |
A l'occasion de son anniversaire, le
Dr Javier Cabrera Darquea, médecin et professeur de
biologie, se fit offrir, par un paysan d'Ocucaje, une petite
pierre gravée comme presse papier, sur laquelle
pierre était gravé un poisson. Ce petit cadeau
anodin allait modifier le cours de sa vie. Le biologiste
croit reconnaître sur le dessin une espèce
disparue depuis plusieurs millions d'années.
Intrigué, il va alors devenir le premier client du
soi-disant faussaire et commencer sa collection pour amasser
jusqu'à plus de 15.000 pierres, de la taille d'une
tomate jusqu'à certaines pesant plus de 500
kilogrammes pour plus d'un mètre trente de
diamètre. |
Les autorités péruviennes, ne voulant pas que leur pays ne devienne l'Egypte de l'Amérique du sud et voir ses richesses archéologiques pillées par les étrangers, en vertu des lois nationales et internationales sur la protection du patrimoine, arrêtent le plus gros vendeur dans son échoppe. Il est emmené et incarcéré à Lima pour pillage du patrimoine national, il risque un grand nombre d'années de prison, voire la perpétuité. |
Le fermier, même s'il est
illettré, comprend vite la situation : Soit il
révèle l'endroit où il a trouvé
les pierres pour atténuer sa peine, soit il
reconnaît qu'il les a lui-même
fabriquées, auquel cas aucune charge ne peut
être reconnue contre lui. Et evidemment il signe des
aveux complets ; il a fabriqué toutes les pierres,
elles sont fausses, il a trompé les touristes.
L'affaire est entendue, tout le monde est satisfait.
D'autant plus qu'au moment de cette affaire, la BBC avait
dépêché une équipe de reporters
pour un documentaire retentissant sur cette fantastique
découverte et la déconvenue après ces
aveux est de taille. En l'espace de quelques jours,
l'information fait le tour du monde, les pierres d'Ica ne
sont qu'un canular de plus destiné à exploiter
la crédulité des touristes en mal de
merveilleux. |
Encore une autre curiosité des " glyptolithes " ( nom donné à ces galets gravés par le Dr Cabrera qui les étudie depuis près de 40 ans ), tient dans ce que ces gravures nous apprennent et qui font qu'elles sont rejetées sans appel possible par la communauté scientifique, tellement ce qu'on y voit est en désaccord avec tout ce que l'on nous a appris. |
Par exemple, on y voit
pêle-mêle, des hommes domestiquant des
dinosaures, combattant d'autres dinosaures, des
espèces animales disparues, des hommes regardant
les étoiles à l'aide de longue-vues,
regardant des pétroglyphes ou des
fossiles avec des loupes, des cartes
stellaires, des cartes de la Terre telle qu'elle
était il y a 13 millions d'années, des
opérations chirurgicales stupéfiantes,
décrites étape par étape, des
césariennes, des transplantations
d'organes, du coeur, des reins et même du cerveau
! |
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Lors d'une entrevue avec Erich von
Däniken en 1973, Uschuya avoue avoir gravé les
pierres. En 1975, Uschuya et une agricultrice nommée
Irma Gutiérrez de Aparcana confirment être les
auteurs de la supercherie : ils ont gravé les pierres
proposées à Cabrera en copiant des images de
bandes dessinées et de magazines. Uschuya se
rétracte ensuite lors d'un entretien accordé
à un journaliste allemand, avançant qu'il a
prétendu être l'auteur des gravures pour
éviter une condamnation à une peine de prison
pour vente de vestiges archéologiques. |
SOURCES ET LIENS |
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