La France est en
matière d'OVNI le pays des paradoxes. La question des
OVNI n'y possède pas de légitimité
scientifique ou intellectuelle reconnue, alors qu'il existe,
depuis 1977 une structure officielle d'enquête
scientifique. Elle y est moins bien admise que dans d'autres
pays, alors que nous disposons d'un ensemble de
données de qualité souvent supérieure,
validant la réalité d'un
phénomène physique et inexpliquable. La
publication des enquêtes du GEPAN sous form de notes
techniques, et les prises de position ouvertes, et
néanmoins prudentes, du responsable du Service
d'expertise des rentrées atmosphériques
(SEPRA), Jean-Jacques Vélasco, sur la
réalité physique des OVNI et leur
supériorité technologique, représentent
une avancée qui, curieusement, n'atteint pas
l'opinion publique française, ni les médias.
AUtrefois précurseur, la France a
régressé dans la prise en charge de la
question des OVNI. Le GEPAN a été
transformé en SEPRA, et ses moyens ont
été réduit de manière drastique.
Alors que l'Assemblée Nationale abordait timidement
la question des Ovni en 1954 (J.O. 27/01/1954), elle la
réduit aujourd'hui à une
phénomène de croyance. |
Dans sa conclusion, le
COMETA affirme que la réalité physique des
OVNIS, sous le contrôle d'êtres intelligents,
est "quasi-certaine." Seule une hypothèse tient
compte des données disponibles: l'hypothèse
des visiteurs extraterrestres. Cette hypothèse est
naturellement improuvée, mais a des
conséquences de grande envergure. Les buts de ces
visiteurs allégués demeurent inconnus mais
doivent être le sujet de nos
préoccupations. |
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Le Général
Letty, en tant que président de COMETA, met en
exergue le principal thème du rapport, qui est que
l'accumulation des observations bien documentées nous
contraint maintenant à considérer toutes les
hypothèses quant à l'origine des OVNIS,
particulièrement les hypothèses
extraterrestres. Le comité présente alors le
contenu de l'étude. La première partie
comprend la présentation de quelques cas remarquables
de France et d'autres pays. |
Plusieurs des cas choisis
sont bien connues par la plupart des chercheurs, et doivent
seulement être mentionnées ici. (Quand des
liens sont fournis, ils pointent vers la pages de mon site
concernant l'observation.) Ce sont: - Des rencontres du troisième type en France: Valensole (Maurice Masse, 1965), Cussac, Cantal (1967), Trans-en-Provence (1981), Nancy (le cas dit de "l'Amarante", 1982). - Des contre exemples de phénomènes qui ont été expliqués: Bien que le choix soit limité, il semble être suffisant pour convaincre un lecteur non informé mais d'esprit ouvert de la réalité des OVNIS. |
La deuxième partie
commence par un aperçu de l'organisation de la
recherche officielle sur les OVNIS en France, des
premières instructions fournies à la
Gendarmerie en 1974 pour l'enregistrement des rapports,
à la création du GEPAN en 1977, de son
organisation et de ses résultats, y compris la
collection de plus de 3.000 rapports de la Gendarmerie, des
études de cas, et des analyses statistiques. Il
examine alors des accords passés par le GEPAN et,
plus tard, le SEPRA, avec l'Armée de l'Air et
l'Armée de Terre, l'aviation civile et d'autres
organismes, tels que les laboratoires civils et militaires,
pour l'analyse des échantillons et des
photographies. |
Dans la troisième
partie le rapport déclare que s'il est vrai qu'aucune
action hostile n'a pour le moment eu lieu, au moins quelques
actes d'intimidation ont été
enregistrés en France (le cas du Mirage IV, par
exemple). Puisque l'origine extraterrestre des OVNIS ne peut
pas être éliminée, il est donc
nécessaire d'étudier les conséquences
de cette hypothèse au niveau stratégique, mais
également aux niveaux politiques, religieux et
médiatique. Finalement le document est
accompagné de sept annexe: |
Le texte de Cometa, association regroupant d'anciens auditeurs de l'Institut des Hautes Etudes de Défense Nationale (IHEDN) et présidée par Denis Letty, général de l'armée de l'air, reprend une série de témoignages accumulés sur l'apparition d'étranges phénomènes, tant dans le monde qu'en France. " L'hypothèse extraterrestre, en déduisent les auteurs du rapport, est de loin la meilleure hypothèse scientifique; elle n'est certes pas prouvée de façon catégorique, mais il existe en sa faveur de fortes présomptions, et si elle est exacte, elle est grosse de conséquences. " Même si "aucun accident, et a fortiori aucun acte hostile, n'a eu pour origine certaine, du moins officiellement, un OVNI", la persistance du phénomène, estiment-ils, devrait donner lieu à une "réflexion sur les conséquences stratégiques, politiques et religieuses qu'entraînerait une éventuelle confirmation de cette hypothèse". Le général Bernard Norlain, ancien directeur de l'IHEDN, souligne, dans sa contribution au dossier, que "des problèmes concrets se posent, qui appellent une réponse en termes d'action". |
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