Les catastrophes
aériennes recensées sur ce secteur commencent
avec la chute, le 3 nov. 1943, dun bombardier Halifax
parachutant du matériel aux Résistants locaux.
Les détails effarants rapportés par le seul
rescapé (mitrailleur de queue) sur les derniers
moments précédant le crash seront mis sur le
compte de la terreur vécue à ce terrible
instant. Le bombardier pris dans un remous incroyable ne
répond plus aux commandes, plus aucun instrument ne
fonctionne, à une chaleur soudaine succède
aussitôt, dans la carlingue, un froid glacial
puis cest limpact au sol. A ce rapport
sajoutent ceux dA. Mandot et C. Faurion qui
entendent lHalifax tourner en rond, sortent et le
voient « entouré dune multitude de petits
feux multicolores de position ». Hors, en vol de nuit
lHalifax ne disposait pas, vu sa mission, de feux
« multicolores de position», mais naviguait, au
contraire, tous feux éteints ! Ce sera le premier
rapport inconcevable dune série qui nen
finira pas de sallonger.
Près dune quarantaine daccidents
aériens, depuis celui-ci, se succéderont sur
ce périmètre qui finira par mériter le
surnom de « Triangle de la Burle ». Tantôt
ce sont de petits appareils de tourisme dont on doutera de
la puissance, de la précision des instruments de vol,
de lexpérience des pilotes peu habitués
aux changeantes conditions météorologiques
locales. Il faut bien donner des raisons lénifiantes
à ces catastrophes mais que dire de la technique des
puissants appareils militaires à réaction
pilotés par des pilotes chevronnés ? Tels les
2 Javelins anglais, en 1963, qui sécrasent
inexplicablement, lun sur Jaujac, lautre un peu
plus loin et dont on ne retrouvera pas le pilote pourtant
éjecté avec son siège ? Tel encore un
Gloster Météor G.A.J. et un autre F 104 qui
finiront pareillement. 1965 : deux F.104 tombent sur le Mont
Mézenc (près des dents du diable) poursuivis,
rapporteront les témoins, par 6 petites
sphères rosâtres qui ne disparaîtront
quavec larrivée des secours. Idem pour le
Fougas-Magister percutant le sol près dOrcival
survolé par « 2 soucoupes volantes » vues
par les 7 premières personnes accourues sur les
lieux. Un Jodel, le 23 juin 1969, tombe dun coup suivi
par des « cigares volants et bourdonnants »
préciseront 2 agriculteurs terrorisés, ce
Jodel venait curieusement de survoler la centrale
nucléaire du Bugey !
12 août 1969 : 3 triangles avec un autre objet
lumineux sont vus au col de Goudooze. Lensemble croise
un avion qui sécrase aussitôt, puis
cest un Wassmer qui na que le temps de se poser
en catastrophe
enfin, plus loin, deux chasseurs de
Francazal, arrivés sur les lieux se percutent en
vol!
21 nov. Un Mystère IV est en panne inexplicable de
radioguidage, ainsi que deux autres avions à
réaction qui auront de graves ennuis de moteur
au passage de 4 disques luisants et silencieux à la
verticale de St Pierreville.
Début avril 1970, cest encore un Mystère
IV « accompagné par un ballet de boules
lumineuses surgies (?) du Rhône » qui
sécrase enfin près de la Teste.
Mai 1970, un Bonanza est signalé en difficulté
de vol. On ne retrouvera jamais épave ou
passagers
mais les autorités dégageront
« une épave davion mystère inconnu
et non identifiable », lenquête nira
jamais plus loin.
1 juin 1971, un CESSNA sécrase à St
Front près du lac Arcône. Les habitants
précisent alors que fréquemment le lieu est
survolé par « des machines volantes et
soufflantes ».
1er août 1975, un avion sécrase à
Marat. Les dépositions répétitives des
témoins expliquent que lappareil était
surmonté de lumières pâles puis
très vives au moment de limpact.
1979 et 1980 apporteront la même dose
dénigmes et daccidents mortels
davions.
Lavion emportant la sur du président
Kennedy, Kathleen Kennedy Cavendish, sécrase en
un lieu nommé autrefois « terre de loups ».
Certains y verront le prolongement de la vieille
malédiction lancée par les indiens contre le
président Lincoln et étendue à tous ses
successeurs. Hasard, bien sûr! Toujours est-il que la
sur de Kennedy entra dans la légende du
triangle de la Burle sous le nom de « fée du
pot-au-Noir ».
Le 18 sept. 1980 au Mt Devez un avion en perdition est vu
entouré de feu et de fumée. Plusieurs brigades
locales recherchent lépave sans pouvoir la
localiser, aucun aérodrome ne signale de
disparition.
Février 1981, mêmes témoignages
multiples dun aéronef en difficulté
à basse altitude : régime saccadé, feu,
fumée. Les recherches ont lieu aussitôt, sans
résultat. On retient certaines similitudes entres ces
deux affaires dans les rapports dobservations dont
certains (gendarmerie) sont indiscutables : les 2 «
appareils » en détresse, jamais
retrouvés, sont tous deux de couleur très
claire et comportent de nombreux éclairages rouges,
pris pour des feux de position ou datterrissage.
Enquête classée sans suite.
le 22 janvier 1971. Un Nord 262 militaire quitte
Villacoublay à 6h. Il est attendu vers 9h à
Pierrelatte. Vers 8h le contrôle radar perd son
contact. A 1342m daltitude, au seuil du Mezilhac,
près de la vallée de la Volane,
lappareil sécrase au Suc du Paradou
le mal nommé? Tous les passagers trouvent la
mort et lEtat Français perd dun seul
coup, ici, les 7 premiers cerveaux de notre recherche
nucléaire civile et militaire. Curieusement il y
aurait eu au nombre des victimes
un cadavre de trop,
impossible à identifier. Ce sera lénigme
du 18ème passager. Enigme aussi les récits de
ceux qui entendirent cercler lappareil dont le bruit
lourd des moteurs était accompagné de
sifflements inhabituels allant jusquà couvrir
le ronflement grave des turbo-compresseurs de ce genre
davion. Au sujet des deux formes ovoïdes,
aperçues sur les lieux, « sombres et pourtant
luisantes », es rapports nen feront pas
mention.
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