Ces divinités, fluviales à l'origine, étaient très fières de leur voix et défièrent les Muses, filles de Zeus et de Mnémosyne. Vaincues, elles se retirèrent sur les côtes d'Italie méridionale. Il se pourrait que l'origine des sirènes se trouve dans les récits des navigateurs, qui les confondaient avec des animaux rares. Leur équivalent masculin est le triton. |
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L'origine des sirènes nest pas claire, selon la mythologie, elles étaient filles du fleuve Acheloos et de la nymphe Calliope ( ou de Terpischore, la Muse de la danse ), elles auraient été les compagnes de Koré, devenue par la suite " Perséphone ", et auraient laissé " Hadès " l'emmener. Les sirènes auraient reçu leur forme comme punition pour ce crime et, par la suite, les Sirènes, chantaient prophéties et chansons relatives au royaume d'Hadès. Les premières sirènes de la mythologie grecque étaient représentées comme des créatures mi-femme, mi-oiseau ; pour expliquer ces formes étranges, on dit quAphrodite leur mit des pattes et des plumes tout en conservant leur visage de jeunes filles parce quelles avaient refusé de donner leur virginité à un Dieu ou à un mortel. |
Ces divinités,
fluviales à l'origine, étaient très
fières de leur voix et défièrent les
Muses, filles de Zeus et de Mnémosyne. Les Muses
remportèrent le défi et exigèrent une
couronne faite des plumes des sirènes, ce qui les
priva du don de voler. |
Musiciennes dotées dun talent exceptionnel, elles séduisaient les navigateurs qui, attirés par les accents magiques, de leurs lyres et flûtes et perdaient le sens de lorientation, fracassant leur bateau sur les récifs où ils étaient dévorés par ces enchanteresses. On leur attribue divers noms : Aglaopé ( celle au beau visage ), Agalophonos (celle qui a une belle voix), Leucosia ( la blanche ), Ligéia ( celle au cri perçant ), Molpé ( la musicienne ), Parthénopé ( celle qui a un visage de jeune fille ), Raidné ( lamie du progrès ), Télès ( la parfaite ), Thelxépéia ( lenchanteresse ), Thelxiopé ( celle qui persuade ). |
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Les sirènes vivent sur leur île, tout près des détroits où sévissent Charybde et Scylla. Leur chant est si mélodieux que le marin qui les entend s'arrête sans pouvoir repartir. Le sol de l'île est jonché des os blanchis des marins : ce sont leurs victimes, qui ont fait naufrage sur les rochers. Selon une prophétie, si un navire réussissait à longer leur île sans succomber, les Sirènes se précipiteraient dans la mer pour s'y noyer. Ce qui arriva en deux occasions. |
La première fois,
Jason et les Argonautes, à la recherche de la Toison
dOr, échappèrent au pouvoir des
sirènes grâce à Orphée, qui
à bord de l'Argo triompha de ces créatures
maléfiques en chantant tellement bien qu'il couvrit
leurs propres chants ! La conclusion de cette légende
varie, il se pourrait que suite à cet échec,
les sirènes se soient changées en rochers, ou
bien que, vexées par la ruse d'Orphée, elles
se soient jetées dans les flots et soient mortes
noyées ; seul Boutès les entendit et sauta
par-dessus bord. Aphrodite, qui l'aimait, lui sauva la vie.
On raconte que lune delle,
Parthénopé, se jeta dans la mer de rage et que
son corps fut ramené sur la côte par les vagues
et que , plus tard, on éleva un monument à
lendroit où fut bâti la ville de
Naples. |
Ulysse ordonna à ses
hommes de ne pas le détacher même sil les
menaçait de mort. Le chant envoûtant
éleva : " Viens ici, viens à nous ! Ulysse
tant vanté. Arrête ton navire ; viens
écouter nos voix. Jamais un noir vaisseau n'a
doublé notre cap sans ouïr les doux airs qui
sortent de nos lèvres ; puis on s'en va content et
plus riche en savoir. " et lorsque Ulysse suppliait ses
hommes de le détacher, ceux-ci, au contraire,
resserraient ses liens, lui permettant ainsi de passer
lépreuve. |
La divinité sumerienne puis babylonienne "Oannès" est un être de sexe masculin, un animal devenu divinité qui émergeait de la mer d'Erythrée pour enseigner aux simples mortels les grandes valeurs spirituelles. Un être symbolisant pour les hommes de cette époque les mystères de la guérison et de la fertilité, ainsi que le pouvoir merveilleux du soleil dispensateur de toute vie. |
Ce personnage apparaît
dans l'un des rares fragments parvenus jusqu'à nous
de l'Histoire de Chaldée, ouvrage de Bérose,
prêtre et astronome babylonien qui vivait au IIIe
siècle avant J.-C. : " Le corps entier de l'animal,
écrit-il, était celui d'un poisson; cependant,
il avait sous sa tête de poisson une seconde
tête, humaine celle-là, et, joints à la
queue, des pieds également humains. Doué de
raison, il avait une voix d'homme, et il s'exprimait dans
notre langue. Il introduisait ceux qui l'écoutaient
dans la connaissance des arts, des lettres, de la science;
bref; dans tout ce qui peut contribuer à adoucir les
murs et à conduire le genre humain à une
vraies civilisation. " |
Le dieu-poisson de Babylone émergeait de la mer le matin pour retourner dans les flots au coucher du soleil. Sur les premières images connues, Oannès apparaît comme un homme portant une tête de poisson en guise de casquette. La peau du poisson est drapée sur ses épaules à la façon d'une cape, la nageoire caudale descendant jusqu'aux jarrets et parfais jusqu'aux chevilles. |
Déesse de la lune,
"Atergatis" fut dotée dune queue de
poisson parce quelle représentait le pendant
féminin dOannès. Tout comme lui, elle
émergeait de locéan pour y retourner au
terme de son long voyage à travers le ciel
nocturne. |
En Indes, on trouve les
"Apsaras", qui étaient de belles nymphes des
eaux. Musiciennes (Luth), elles avaient, comme les
sirènes, la faculté de prédire
l'avenir. |
Le prestige dont jouissaient
les grandes divinités à corps de poisson dans
la majeure partie du monde antique (prestige qui n'allait
disparaître qu'avec l'avènement de l'ère
chrétienne) donna naissance à plusieurs
êtres moins surnaturels, d'un aspect plus ou moins
similaire. Ainsi, Aphrodite sortant des flots,
considérée par certains auteurs comme, une
variante d'Atergatis, avait à son service deux ou
plusieurs demi-dieux dont le corps humain se terminait par
une queue de poisson. |
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Le mythe des sirènes est quasi indestructible, liconographie antique les représente comme des femmes à queue de poisson tenant des instruments de musique ou des oiseaux à visage et seins de femme. Sur les monuments funéraires, elles figuraient des anges de la mort chantant au son de la lyre tout en ayant des intentions érotiques à légard du héros décédé. Plusieurs auteurs anciens les ont citées : Aristote, Pline, Ovide, etc. et les bestiaires médiévaux les décrivent comme des femmes " de la tête aux cuisses " et poissons de " là jusquen bas avec des griffes et des ailes ". Elles ont laissé à la postérité leur image gravée dans la pierre des stèles, tombeaux ou des églises romanes où elles personnifient lâme des morts comme dans lEgypte ancienne, on les invoquait au moment de la mort. |
Il reste quelques vases
grecs qui racontent les aventures d'Ulysse : sur ceux qui
sont antérieurs au IIIe siècle avant
Jésus Christ, les sirènes apparaissent comme
des oiseaux à tête de femme. Par la suite,
elles acquièrent des bras, puis une poitrine humaine,
attributs peut-être seulement esthétiques,
même s'ils constituent des éléments
supplémentaires de séduction, puisque les
sirènes sont désormais
représentées jouant d'un instrument,
flûte ou cithare. Ainsi, elles s'humanisent au cours
de l'Antiquité pour devenir des femmes ailées
chez les Romains et les Etrusques, comme en témoigne
la magnifique mosaïque représentant le bateau
d'Ulysse, trouvée à Dougga. |
Ce monstre paraissait grand,
avec un visage terrible, un front pointu, des yeux larges,
une grande bouche et des joues ridées. Au VIIIe
siècle, le moine anglais Aldhelm de Malmesbury les
décrit comme des vierges à queue de poisson
couverte d'écailles. Ces deux représentations
vont cohabiter jusqu'au XVe siècle où les
sirènes volantes laissent définitivement la
place à une jolie femme aux longs cheveux et à
queue de poisson. A cette époque, le naturaliste
allemand Johannes de Cuba les fait vivre dans des gouffres
au fond des mers ; " on les trouve souvent dans les mers et
parfois dans les rivières ", dit de son
côté l'écrivain flamand Jacob Van
Maerlant ; en revanche, dans la mythologie grecque, ces
démons habitent une île du Ponant près
de l'île de la magicienne Circée. Ces filles de
la mer traînent une triste réputation de
dévoreuses d'homme, attirant leurs victimes par des
chants mélodieux ou une apparence séduisante,
voire les deux. Ces redoutables séductrices peuvent
même être de simples jeunes femmes sans queue de
poisson vivant dans la mer. Les Anglais les appellent alors
Siren plutôt que Mairmaid. |
SOURCES ET LIENS |
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