LE MYTHE DES GRANDS SERPENTS DE MER
Des créatures titanesques sillonnent les mers du globe.

Depuis la nuit des temps des créatures étranges, monstrueuses et titanesques, sillonnent les mers du globe à la recherche de victimes potentielles. Parfois ils réapparaissent surgissant de nulle part, terrassant inexorablement leurs proies et replongent dans les abysses insondables et glauques des océans, ce sont : les Grands Serpents des Mers.


Personne n'a pu démontrer ou apporter de preuves irréfutables de l'existence d'un grand serpent de mer.

"Alors Persée attaqua le grand serpent marin à coups d'épée. Celui-ci se débattait et la mer était pleine d'écume et de tourbillons. Le sang du monstre alourdissait les sandales ailées et un grand vacarme s'élevait de la mer. S'appuyant sur le rocher, Persée plongea son glaive à quatre reprises dans le flanc du monstre, mais sans grand résultat..." (La légende de Persée).


Cheval marin (Halshippus olai-magni) des côtes américaines du Pacifique
Super-loutre (Hyperhydra egedei), des mers boréales
Multi-bosses (Plurigibbosus novae-angliae), côtes de la Nlle-Anglerre
Multi-ailerons
(Cetioscolopendra aelieni)

ANALYSE CRYPTOZOOLOGIQUE

Il était inévitable que le Grand Serpent de Mer fascine de nombreux zoologues et cryptozoologues. Le Hollandais Oudemans en 1893 publia un livre sur cette énigme ("The great sea-serpent"). Il concluait qu'il s'agissait d'un grand pinnipède ayant allure de plésiosaure. Il lui donna le nom de "Megophias megophias". Sa description paraît être bâtie sur un assemblage composite de plusieurs animaux.




Représentation du Megophias de Oudemans

En 1965, Bernard Heuvelmans publie un livre sur la question. Selon Heuvelmans, le long cou est de toute évidence un pinnipède, les quatre autres seraient peut-être des archéocètes (cétacés primitifs à cou délié). Le multi-bosses est sans doute apparenté aux zeuglodontes. Par étude statistique de centaines de témoignages, il tente de démontrer que le Grand Serpent de Mer a une origine multiple:
- Des animaux observés et désormais répertoriés, qui étaient inconnus au moment des faits : requins baleines (cetorhinus maximus), calmars géants (Architeutis), régalecs (Regalecus glane), les vers némertiens démesurés comme le Lineus longissimus.
- Des animaux non apparentés aux animaux serpentiformes inconnus.


CAPTURES DE SERPENTS

En 1932, un navire océanographique, le Dana pêche dans l'Atlantique une énorme larve (leptocéphale) de 1,80 mètre de longueur, émanant d'un poisson anguilliforme. Si la proportion larve/adulte est identique à celle de l'anguille, l'adulte ressemblerait à une anguille d'environ quinze mètres de long.

En 1937, Un cachalot harponné au large de Vancouver, livre de ses entrailles les restes d'un animal serpentiforme à tête de cheval. Edward L. et Paul H. Leblond, ont étudiés d'une façon approfondie cette forme de vie. Selon eux, il s'agit d'un individu juvénile du Serpent de Mer à allure de "cheval marin". D'autres auteurs ont suggéré que c'était un requin ou un fotus de cachalot. - Selon d'autres théories, le Serpent de Mer serait peut-être un Zeuglodon, baleine primitive supposée éteinte. - D'autres encore estiment que le Serpent de Mer, du moins la variété à long cou, serait un plésiosaure survivant. Ce serait le cas d'une carcasse trouvée et hélas rejetée par un chalutier japonais en 1977.


TEMOIGNAGES

En 1555 le serpent d'Olaus Magnus, évêque norvégien, décrit en 1555 un Serpent de Mer, relevant de nombreux détails : "Ceux qui naviguent le long de la côte norvégienne assurent tous d'une voix une chose épouvantable, que le long de la mer de Bergen, un serpent à bien 60 mètres de long et 6 d'épaisseur. Il sort la nuit au clair de lune pour aller manger les agneaux, les pourceaux, ou bien passe la mer pour aller manger les polypes, locustes et autres sortes de poissons et cancres marins. Il a des yeux rutilants comme une flamme (flammeos oculos rutilantes). Il se lance contre les navires (...) pour aller dévorer ceux qui sont dedans (...). Il a une masse de poils d'une coudée de long qui lui pendent du cou, des écailles aiguës de couleur noire et des yeux rutilants comme une flamme (...). On estime en ce pays que c'est un mauvais présage quand on le voit courir sus aux personnes et que cela signifie mort de prince".


En 1856 Le Princess croise un monstre marin par 34°56' de latitude sud et 18°14' de longitude est : "A une heure de l'après-midi, vu un très grand poisson, avec une tête comme un morse et douze nageoires pareilles à celles d'un globicéphale mais tournée en sens inverse. Le dos avait 6 à 9 mètres de long ; également une bonne longueur de queue."

En 1910 à bord du Postdam, une observation est faite en Atlantique nord : "Il nous parut avoir la forme d'un serpent gigantesque, long de 35 à 40 mètres et d'un diamètre d'environ 60 centimètres. Il se déplaçait à vive allure. De temps en temps la tête se dressait presque perpendiculairement sur l'eau, jusqu'à une hauteur de 2,50 à 3 mètres ; elle restait dans cette position pendant un certain temps, puis disparaissait à nouveau. Ces deux mouvements allaient de pair avec un puissant jaillissement de l'eau jusqu'à une hauteur d'environ 6 mètres, cependant que la queue agitait non moins puissamment l'onde (la queue était aplatie et élargie, avec une extrémité bifide)."

En 1934 à Cherbourg (Normandie - France) : "Dans l'après-midi du 28 février 1934, un énorme cadavre d'aspect insolite fut découvert par les pêcheurs de Querqueville à l'ouest de Cherbourg. Sa tête, qui ressemblait à celle d'un chameau, était portée par un cou mince. Il avait deux grandes palettes natatoires (...) Il mesurait environ 6 mètres de long dont 90 centimères pour le cou (...) Le patron d'un remorqueur déclara que le 25 ou 26 janvier précédent, il avait rencontré (...) une grande créature marine se déplaçant à une vitesse considérable. Soudain la tête de l'animal avait surgi de l'eau et lui avait paru semblable à celle d'un cheval. Quand le monstre avait réapparu à nouveau son cou s'était laissé entrevoir et l'homme lui avait trouvé un ressemblance avec celui du chameau". (Heuvelmans Bernard. Le grand serpent de mer. Plon, 1965).



SOURCES ET LIENS





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