De nombreuses photos sont prises du monstre, mais elles sont le plus souvent démontrées comme étant fausse. Une équipe tentera prochainement d'étudier les restes organiques qui reposent sur le fond du Loch Ness ou du Loch Morar. |
Le Loch Ness est un lac qui se trouve à 150 Km au nord de Glasgow et dans la région des Highlands. Fort Augustus et Inverness sont les villes qui lentourent. Avec 40 Km de long, 2 Km de large et 230 m de profondeur, le Loch Ness est le plus vaste plan d'eau douce de Grande-Bretagne et donc d'écosse. Loch, en écossais, signifie "lac". Celui-ci est situé sur le Great Glen, une faille de l'écorce terrestre qui traverse le cur de l'Écosse. |
La région qui
l'entoure est encore relativement peu explorée,
tandis que, sous l'eau, la visibilité est très
réduite à cause des particules de tourbe en
suspension. Le Loch Ness est caractérisé par
sa remarquable stabilité thermique : la
température générale de ses eaux ne
varie guère de plus d'un demi degré tout au
cours de l'année. En moyenne, les eaux du lac sont
à 5,5 °C. |
Les animaux qui y vivent ne
sont donc là que depuis moins de dix mille ans. Les
légendes des peuples du Nord sont peuplées de
monstres marins et beaucoup font référence
à une créature au dos bombé et au long
cou. C'est probablement en leur honneur que les Vikings
ornaient de " dragons de mer " la proue de leurs
drakkars. En Scandinavie, autour du lac de Storsjö, on
peut encore voir le matériel mis en place au XIXe
siècle pour capturer un monstre local. En Irlande, on
parle beaucoup des " kelpies " les " chevaux de mer
"dans la région des loughs du Connemara. |
Au XIXe siècle, les
aristocrates qui viennent chasser dans les Highlands
entendent parler des fabuleuses créatures des lochs.
Certains en aperçoivent même, au lever du jour,
et leur trouvent une " tête de cheval ". Dans le
même temps, les marins rapportent l'existence de "
monstres marins " identiques à ceux des lochs. On
interdisait alors aux enfants de se baigner dans le Loch
Ness, par crainte du kelpie. |
On filme, on photographie et les archives se remplissent de témoignages plus ou moins intéressants, tandis qu'une foule de curieux guette avec avidité la moindre manifestation inhabituelle à la surface du Loch Ness. Au Loch Ness Investigation Bureau, des milliers de témoignages oculaires troublants ont été enregistrés. Beaucoup sont extraordinairement détaillés : la créature aperçue aurait un long cou, parfois dressé, des bosses sur le dos, et elle se déplacerait assez rapidement. |
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De nombreuses photos sont
prises du monstre, mais elles sont le plus souvent
démontrées comme étant fausse. Les
films de cinéma sont beaucoup plus difficiles
à truquer et sont davantage pris en compte. Deux
d'entre eux sortent vraiment de l'ordinaire : Le second film a été tourné par Richard Raynor, le 13 juin 1967, à l'extrémité nord du lac. Il montre un sillage, à la tête duquel on aperçoit parfois un objet solide, déclaré lui aussi animé. Richard Raynor a expliqué que l'animal filmé évoquait pour lui une espèce d'otarie. Comme la longueur estimée de la partie qui émergeait a été évaluée à près de 2 m, on peut rêver sur la taille de l'otarie en question. |
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Le sonar est aussi employé, cet appareil mis au point pendant la seconde guerre mondiale permettra la détection à plusieurs reprise de masse dans l'eau, sans donner une véritable preuve de l'existence d'un éventuel "monstre". Ils peuvent enregistrer des échos produits par de simples gros poissons, des troncs d'arbre qui flottent entre deux eaux, des bulles de gaz sécrétées par des détritus en décomposition ou des masses d'eau dont la température ( et donc la densité ) diffère de la température ambiante. |
Dès 1964, une
équipe d'Oxford et de Cambridge obtient un
écho particulier, bien plus fort qu'un écho
produit par des saumons. Trois bateaux se mettent
aussitôt en chasse le long du Loch Ness et tentent de
détecter la créature susceptible de renvoyer
un tel écho. Ils auront de nombreux " contacts ",
mais ne parviendront pas à identifier la source de
leur écho. |
Le 28 août, un objet
qui se déplace à l2 km/h est
repéré sur le fond du lac. Un peu plus tard,
un autre écho donne une vitesse de 25 km/h :
manifestement, il ne s'agit ni d'un banc de poissons ni d'un
gros poisson isolé. |
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En 1968, le Viperfish, le
petit sous-marin privé de l'américain Dan
Taylor, se lance à son tour dans le lac. Son
propriétaire, en plus des recherches au sonar, a
prévu de lancer des fléchettes sur le "
monstre ", pour lui prélever des échantillons
de peau. Son rêve est de permettre un premier
classement de l'animal dans un cadre zoologique
précis. Dans les eaux tourbeuses du lac, le petit
engin ne sera pas d'une très grande
utilité. |
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Une équipe tentera prochainement d'étudier les restes organiques qui reposent sur le fond du Loch Ness ou du Loch Morar. Des essais de dragage ont déjà commencé. Si le Loch Ness abrite des "monstres" depuis plusieurs milliers d'années, on devrait finir par trouver leur carcasse au fond ! A moins que le lac ne soit communiquant avec ma mer et simplement un lieu de passage pour " Nessie ". Peut-être simplement pour se reproduire. Ce qui aiderait à résoudre l'énigme essentielle de ce sombre lac écossais : quelle est la créature qui s'y cache ? La réponse (s'il y en a une) ne pourra être donnée qu'au terme d'une enquête rigoureuse, ayant fait appel à la zoologie, à la paléontologie, à la biologie et à cette pointe de bon sens et d'intuition qui fait avancer la science. |
Définir " Nessie "
comme un prédateur marin adapté à l'eau
douce et aux saumons reste un peu court. Les zoologues n'ont
prévu aucune catégorie précise et ses
caractéristiques supposées font de lui un
véritable animal fabuleux. Le plus grand
invertébré connu est, lui aussi, resté
longtemps mythique et nié par la science : le calmar
géant existe pourtant ! Mais on ne peut assimiler la
créature du Loch Ness à ce cas, d'autant qu'il
n'existe pas de calmar d'eau douce. |
Il ne reste alors que trois
hypothèses, qui font de la créature du Loch
Ness un reptile, un mammifère ou un poisson. La piste
"reptile" est incontestablement la plus populaire. Contre
elle, il existe cependant un certain nombre d'arguments
d'ordre biologique. Tout d'abord, la température des
eaux est sans doute trop basse pour permettre à un
reptile de rester actif. Ensuite, un reptile serait
obligé de faire surface pour respirer. Ou de venir
à terre pour pondre ses ufs. |
SOURCES ET LIENS |
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