L'ordre religieux et militaire du Temple de Jérusalem marqua l'histoire de l'Europe et de l'Orient aux XIIe et XIIIe siècles. Cependant, si son ascension fut spectaculaire, sa chute fut brutale et tragique. Les héros des croisades, à la fois moines et soldats, agriculteurs et architectes, banquiers et diplomates furent écrasés comme hérétiques et criminels. |
Le Temple va défricher landes
et gastines, drainer biefs et marais, revaloriser terres et
domaines à partir de connaissances et de techniques
nouvelles. Car l'implantation des maisons,
subordonnée aux donations, avait pour but de
créer des unités de production. Celles-ci
étaient capables de faire vivre les Frères qui
les gouvernaient mais surtout, fournissaient un surplus
financier destiné à alimenter et soutenir
l'action en Terre Sainte. L'élevage tenait une place
importante et les Templiers étaient soucieux
d'acquérir des pâturages. |
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L'organisation administrative
s'établit sous forme de Provinces. Les divisions
territoriales ignoraient les frontières des
États, surtout en France. La Règle nous
signale quelques-unes de ces provinces, mais, au cours du
XIIIe siècle, certaines centralisations durent
éclater. C'est ainsi que l'on compte dix-sept
provinces : quatre en Orient, quatre pour la
Péninsule Ibérique, quatre en Europe, et cinq
en France. Chaque Province était
découpée en Baillies (baillia), soit selon la
géographie régionale, soit en fonction de
l'opportunité militaire ou routière. |
L'implantation des châteaux et
forteresses s'effectua sur toutes les frontières,
formant ainsi une barrière de défense. Vers le
sud, les Templiers s'étaient installés surtout
aux points stratégiques défendant tant les
terres que les côtes de la méditerranée,
comme Tartosa, Cervera. En Orient et partout où la
défense de la chrétienté l'exigeait,
les châteaux, fortins et redoutables citadelles,
étaient construits sur des promontoires rocheux qui
dominaient et contrôlaient les routes alentours. |
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Lordre du Temple et le vu
de pauvreté : En tant que religieux, les Templiers
font vux de simplicité et de pauvreté
selon la règle des chanoines réguliers
(règle de Saint Augustin). Leur nom même
lindique : Pauvre chevalier du Christ et du temple de
Salomon. Ainsi, le fait de les représenter sur un
même cheval, témoigne du manque de moyen : tous
les chevaliers du Temple nont pas de cheval, ils
montent donc à plusieurs. |
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Sur des planches ésotériques, un Templier figure l'image de JANUS, au-dessus de lui on peut y voir l'aigle à deux têtes. Cette figure est également visible sur le Zodiaque Egyptien de Denderah, c'est un homme bicéphale. Cet homme regarde vers la figure de Andromède (androgyne) assimilée à Alat - Aphrodite - Vénus - Ishtar (et les nombreux avatars) mais il regarde aussi vers le Verseau, c'est une figure complexe. |
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Il nest pas rare, dans
lhistoire, que des soldats éprouvent quelques
sentiments à légard de leur «
binôme ». Lors des combats, chacun veillent sur
lautre, ce qui pourrait amener à plus que de la
fraternité. A la demande de Philippe le Bel, quand
tous les templiers de France sont arrêtés, les
actes hérétiques, de sodomie ne furent jamais
prouvés, du reste, ils avouèrent tous les
crimes imputés, excepté la sodomie. |
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Après la fondation du royaume
chrétien de Jérusalem par Godefroy de Bouillon
et ses croisés, 9 chevaliers français
décidèrent de s'installer, en 1118, en terre
sainte dans le but de créer un ordre à la fois
monastique et militaire. Devant le patriarche
chrétien de Jérusalem, les neuf firent
vux de chasteté, pauvreté et
obéissance. Voila qui fit d'eux des religieux bien
qu'ils n'en avaient pas l'habit. Etant des soldats, ils
s'occupèrent de la sécurité des routes
menant à Jérusalem. |
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L'histoire des tempIiers serait sans
aucun doute, passée tout à fait
inaperçue s'il n'y avait eu, dans les ruines
du Temple, une découverte remarquable, dont les
chevaliers ne surent trop que faire au début : Il
s'agissait de lambeaux de fragments d'écrits
hébraïques dont le ,contenu devint très
vite d'une importance décisive pour les chevaliers et
pour toute l'histoire de l'ordre. Ces fragments furent remis
à l'érudit Etienne Harding qui en fit la
traduction. |
Tout se passa alors coup sur coup : Un document parvint
à la commanderie provençale, transmis, selon
toule vraisemblance, par des cercles maçonniques. Il
n'est donc pas étonnant que les templiers aient
refusé, plus tard, de prendre part à la
"croisade" contre les cathares. Il s'agissait d'un fragment
de l'Evangile originel de saint Jean, écrit l'an 94
apr.J.-C. par l'hérétique Marcion. Une lettre
y était jointe donnant un court aperçu de la
vie de Marcion. |
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Il existe de nos jours encore 3 exemplaires de la règle des Templiers dans lesquels l'organisation hiérarchique y est décrite en détail. La confrérie était très fermée et seules les personnes nobles de naissance pouvaient accéder au pouvoir. |
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Tous les membres de l'ordre
étaient liés à la règle,
à leur tête se trouvait le Grand Maître
siégeant à Jérusalem.Le Grand
Maître ne possédait cependant pas les pleins
pouvoirs et les décisions étaient prises avec
le chapitre (l'assemblée). En dessous du grand
maître il y avait le sénéchal,
l'assistant du Grand Maître, le maréchal, le
chef de guerre, le commandeur, le trésorier de la
communauté. |
La Règle secrète renvoie inévitablement à lexistence dun Ordre intérieur, de nombreux aveux dont ceux du précepteur de Laon, GERVAIS de BEAUVAIS convergent dans ce sens : « il y avait dans lOrdre un règlement si extraordinaire et sur lequel un tel secret devait être gardé que chacun aurait préféré se faire couper la tête que de le révéler ». Jacques de Molay nia toujours lexistence des deux mais il est curieux de constater que peu avant le 13 octobre 1307, le grand Maître ait détruit un certain nombre exemplaires de la Règle toutefois : de quelle règle sagissait-il ? De la règle officielle ou de la Règle secrète ? Même sil apparaît logique quun Ordre initiatique et parallèle désire que son règlement ne soit accessible quaux seuls frères qualifiés lHistoire a conservé son secret. |
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Deux autres ordres à la fois religieux et militaires sont nés des suites des croisades. Le principal rival des Templiers était "l'Ordre des chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem", ou "Hospitaliers", qui existent toujours de nos jours sous le nom de "l'Ordre de Malte". |
Créé en 1100, il se
consacra dans ses débuts à soigner les
pèlerins malades. Mais, tout comme les Templiers, les
Hospitaliers se dotèrent d'une armée. Au
combat, les chevaliers Templiers en manteau blanc à
croix rouge combattaient aux cotés des chevaliers
Hospitaliers en manteau noir à croix blanche. Mais il
n'était pas rare de voir les deux ordres se
concurrençer à qui prendrait le premier une
ville, soit pour l'honneur, soit pour le butin. |
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Dès sa fondation, l'ordre du Temple avait bénéficié de nombreuses donations : il y eut d'abord celles des nobles qui, ayant revêtu le blanc manteau et fait vu de pauvreté, lui apportèrent tout ou partie de leurs biens. Puis ce sont les princes et les rois qui lui offrirent des fiefs ou d'importantes sommes d'argents en récompense de ses services. Ainsi, régulièrement les Templiers se voyaient octroyer d'imposantes richesses comme des châteaux, des trésors, des villes et même des royaumes entiers. Tous les plus grands nobles, allant jusqu'aux rois d'Angleterre et de France, donnaient aux Templiers. |
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Les Templiers savaient très
bien gérer leurs richesses et les administrateurs de
l'ordre faisaient fructifier leurs biens. Les Templiers ont
donc inventé le métier de banquier et avaient
créé, en plein Moyen Âge, un
système bancaire perfectionné où il
était possible de réaliser la plupart des
opérations modernes: ouverture de compte, avances,
cautions, consignations, transfert internationaux de
fonds. |
On estime que les revenus annuels
moyens des Templiers s'élevaient au XIIIe
siècle à 112 millions de livres,
c'est-à-dire à peu près 15 milliards
d'euros actuels. On disait qu'ils pratiquaient l'alchimie et
qu'ils avaient trouvé la pierre philosophale
permettant de fabriquer de l'or. On est presque sûr de
nos jours que les Templiers pratiquaient l'alchimie, art que
l'on disait à la fois science et magie. |
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La perte de Jérusalem inaugura
le lent déclin de l'entreprise chrétienne en
Orient, malgré les rares victoires comme la prise de
Saint Jean d'Acre en 1191. En 1229 les croisés
réussirent à convaincre le sultan de leur
rendre la ville sainte pour 10 ans. Mais en 1244 les turcs
chassèrent les occupants de Jérusalem
après l'avoir dévasté. |
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