Son but principal était
d'élargir la domination britannique et l'utilisation
de la langue anglaise au monde entier. D'après mes
sources, Rhodes visait à un gouvernement mondial pour
le bien des hommes mais la "Round Table" fut, plus tard,
infiltrée par des agents des Illuminati. Ce groupe
est relié aux sionistes par la famille Rothschild
ainsi qu'aux familles américaines Schiff, Warburg,
Guggenheim et Carnegie. Lord Milner en prit, plus tard, la
direction. En sont issus le "Royal Institute of
International Affairs" (RIIA) et le CFR.
Milner est aussi un des membres principaux du "Comité
des 300". L' "Instifute for Advanced Study" (IAS) pour
lequel travaillèrent Robert Oppenheimer et Albert
Einstein est issu de la "Round Table". Ceux-ci
construisirent, plus tard, pour le IAS la première
bombe atomique. L'organisation annexe allemande du RIIA et
du CFR est la DGAP, la "Deutsche Gesellschaft für
Auswärtige Politik" (Société allemande de
politique extérieure).
Ces grandes familles du mondialisme, même
animées par une finalité commune, nen
sont pas moins déchirées par des dissensions
internes. On peut en relever essentiellement deux. La
première est aussi vieille que le monde ; elle
sappelle rivalités internes. Les
rivalités dambitions et dambitieux
cherchant plus de pouvoir, plus dinfluence et plus de
richesses afin doccuper les meilleurs places ont
émaillées lhistoire de cette
aristocratie commerciale.
Ce phénomène est aussi vieux que
lhistoire humaine. En revanche, le deuxième
point est propre à la Round Table. En effet, sous
lapparente unité de vue se cachent deux
courants de pensée. Dans les deux cas, ces courants
poursuivent le même but : lEtat mondial.
Cependant, dans un cas, un courant défend le principe
de la constitution dun bloc anglo-saxon unifié
(Empire britannique associé aux Etats-Unis) ; ce
socle anglo-américain représentant la colonne
vertébrale permettant au reste du monde de sy
agréger.
Dans le deuxième cas, lautre courant estime
quil nest pas nécessaire de
privilégier la naissance dun Empire anglo-saxon
comme point dancrage à un monde unifié.
Il prône plutôt lémergence
dun monde où aucun pays ne serait en mesure
dimposer sa loi ou sa philosophie politique. Il
sagit pour les tenants de la deuxième voie de
créer une sorte de « purée »
générale unifiant lhumanité
entière en un seul bloc et sans distinction aucune.
Nous avons là lopposition entre les tenants du
mondialisme anglo-saxon à celui des partisans du
mondialisme planétarien.
La Première Guerre mondiale fut une bascule dun
monde à un autre. Même sil nest pas
possible dévoquer dans le détail le
rôle essentiel des élites
anglo-américaines durant ce conflit, nous pouvons
relever la mission déterminante du suédois
Olof Aschberg (1877-1960) à la tête de la
banque Nya Banken de Stockholm. Il fut le grand financier
servant dintermédiaire entre les élites
de Wall Street et de la City dun côté et
les dirigeants bolcheviques de lautre. Son surnom
était le « banquier de la Révolution
mondiale ». Comme le rappelle Antony Sutton, la banque
dOlof Aschberg avait une filiale à Londres, la
Bank of North Commerce, dont le président Earl Grey
appartenait tout simplement à léquipe de
Cecil Rhodes et de Lord Milner. Ce dernier joua aussi un
rôle capital au sein de loligarchie
anglo-saxonne.
En effet, outre son activité susmentionnée,
cest Lord Milner qui sut convaincre le Premier
ministre Lloyd George de soutenir fermement la
révolution bolchevique. Cette évolution
capitale pour lavenir du monde sest faite suite
à la visite à Londres, à la fin de
lannée 1917, de William Boyce Thompson
(1869-1930) accompagné dun représentant
de JP Morgan, Thomas W. Lamont (1870-1948). Membre du
comité directeur de la Banque fédérale
US (la Fed), W.B Thompson fut un agent au service de
loligarchie au sein de la Croix-Rouge
états-unienne présente à Petrograd en
1917.
Cette couverture lui permit de fournir entre autres la somme
énorme pour lépoque dun million de
dollars aux bolcheviques [53]. Sur le chemin du
retour vers New York, il fit une halte à Londres pour
soumettre un mémorandum à Lloyd George
appelant au soutien de la révolution bolchevique.
Lord Milner, grand admirateur de Karl Marx, ne fit
quappuyer William Boyce Thompson dans sa
démarche afin de faire plier Lloyd George. La
révolution bolchevique naurait pas pu voir le
jour sans laction déterminante de
loligarchie commerciale anglo-américaine.
La fin de la Première Guerre mondiale souvrit
sous les auspices des puissances commerciales anglo-saxonnes
victorieuses et dune France humainement et
financièrement exsangue. Le Traité de
Versailles nassura pas la sécurité de la
France face à une Allemagne amoindrie et
dépendante largement des prêts anglo-saxons
accordés à son économie. La paralysie
de la France face aux grands argentiers anglo-saxons
saggrava lorsque ces derniers accordèrent des
prêts via les plans Dawes (1924) et Young (1928) qui,
tout en plaçant léconomie allemande sous
la dépendance des banques londoniennes et
new-yorkaises, furent déterminants dans le
renforcement de la puissance industrielle germanique.
En effet, de gigantesques combinats de lacier et de la
chimie, indispensables pour faire la guerre, virent le jour
(IG Farben et Vereinigte Stahlwerke) au cours de la
décennie 1920. La défaite française en
1940 trouve son origine en partie à laction des
financiers anglo-saxons en faveur du redressement
économique et technique de lAllemagne (en
particulier lacier, lessence synthétique
et le caoutchouc).
|