La société
secrète porta différents noms
(Nizâriens, Nizârites, Nizaris), puis on les
appela Ismaélites orientaux pour les distinguer de
ceux dÉgypte. Tout en se rattachant au souvenir
de Mahomet, ils interprétaient lislamisme
à leur gré et défendaient de prendre au
sérieux les pratiques du Coran. Le charismatique
Hassan-i Sabbâh surnommé le "vieux de la
montagne", était un alchimiste et le chef de la
confrèrie. Il avait pour devise « Rien n'est
vrai, tout est permis ». L'Ordre a été
dépeints comme une secte d'assassins buveur de
Haschich, mais ce mythe est un faux.
Initié en Egypte, Hassan eu rapidement de nombreux
disciples, et avec leur dévouement il sempara
de la forteresse dAlamout et dautres
châteaux dans les environs. Hassan organisa la
société quil la divisa en trois classes,
les daïs, les reficks, et les fédaviés.
Les daïs étaient les docteurs, les
prédicants, chargés de convertir les
infidèles. Les reficks étaient les compagnons,
les initiés de la doctrine ; le peuple soumis
à lautorité tout à la fois
religieuse et temporelle du chef suprême. Les
fédaviés ou dévoués,
étaient les instruments des volontés et des
vengeances de leur maître. Après la mort de
Hassan, ses successeurs ont pris le même titre de
Grand Maître.
Leurs ennemis jurés sont dabord les Turcs
seldjoukides, partisans dun sunnisme intégral
qui a mis fin au chiisme iranien pour contrôler
désormais lempire abbasside. Hassân
as-Sabbah avait de grands rêves politiques : il
pensait porter au trône dEgypte un Fatimide
(chiite), le prince Nîzar, et préparer à
partir de là une reconquête de la Perse.
Alors que les tensions au Moyen-Orient augmentent pendant
les croisades, les ASSASSINS
(Nizâriens, Nizârites, Nizaris) étaient
connus pour avoir des contrats provenant de sources
extérieures de chaque côté de la guerre,
qu'il s'agisse de l'invasion croisés ou les
Sarrasins. Ils ont été éradiqués
en 1258 par les Mongols lors de l'invasion de Khwarizm et la
destruction de leur précieuse
bibliothèque.
Les ASSASSINS
furent impitoyablement massacrés, cependant ils ne
purent tous être atteints, et il en existe encore
aujourdhui dans la Perse, sur les bords de
lIndus et du Gange, dans les montagnes du Liban. Ils
ont perdu leur puissance et leur fureur de meurtre; mais ils
conservent en partie la doctrine ismaélite. À
Venise, la plus grande menace de l'Ordre était la
famille Borgia et leurs disciples Templiers ainsi que leurs
sombres intentions. Ils symbolisent la guerre
secrète, l'infiltration en terrain ennemi, l'acte de
Taqq'iya (dissimulation), et l'espionage.
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