SVALBARD
L'Arche de Noé Artique

On peut légitimement se demander pourquoi Bill Gates, la Fondation Rockefeller et les principaux
géants du génie génétique agro-alimentaire, construisent une arche de Noé végétale en Arctique.


L'ARCHE DE NOE EN NORVEGE

Inaugurée le 8 janvier 2011, l'Arche de Noé est construite dans un archipel de l'Arctique (Norvège). C' est un complexe conçu pour résister à un séisme ou une attaque nucléaire. dans un archipel de l'Arctique une "Arche de Noé" souterraine destinée à abriter des semences des diverses espèces végétales de la planète en prévision d'un éventuel cataclysme.




La structure, creusée profondément dans le sol perpétuellement gelé d'une montagne des îles Svalbard, également appelées Spitzberg, permettra de stocker jusqu'à 4,5 millions d'échantillons de semences du monde entier. Le chantier, lancé il y a moins d'un an, à environ 1.000 kilomètres du pôle Nord, a coûté 50 millions de couronnes norvégiennes (6,2 millons d'euros). Le but du projet est de protéger le patrimoine végétal de la planète contre le changement climatique, les guerres, les catastrophes naturelles et d'autres menaces.

La chambre forte pour semences est en cours de construction à l'intérieur d'une montagne sur l'île de Spitsbergen, près du petit village de Longyearbyen. Selon leur communiqué de presse, c'est presque prêt pour le « business. » La chambre forte aura des portes doubles à l'épreuve des explosions, avec des détecteurs de mouvement, deux sas, et des murs en béton armé d'un mètre d'épaisseur. Elle contiendra jusqu'à trois millions de variétés différentes de semences du monde entier, « de sorte que la diversité végétale puisse être préservée pour l'avenir, » selon le gouvernement norvégien. Les semences seront spécialement enveloppées pour empêcher l'humidité. Il n'y aura pas de personnel à temps plein, mais l'inaccessibilité relative de la chambre forte facilitera la surveillance de toute activité humaine éventuelle.

Le président de la Commission européenne José Manuel Barroso, la militante écologiste Wangari Maathai, prix Nobel de la paix 2004, et le Premier ministre norvégien Jens Stoltenberg doivent assister à la cérémonie d'ouverture, à 130 mètres à l'intérieur de la montagne Plataaberget. L'abri est censé constituer une réserve de secours dans le cas où les 1.400 autres banques de semences végétales du monde seraient touchées par des catastrophes, explique Cary Fowler, directeur du Fonds mondial pour la diversité des cultures (GCDT).



De telles banques ont déjà disparu en Irak et Afghanistan à cause de la guerre et une autre a été inondée aux Philippines à cause d'un typhon en 2006. "L'intérêt de Svalbard est qu'il est très éloigné des dangers", a précisé M. Fowler dans un entretien à l'Associated Press lundi. La Norvège possède le site, mais les pays qui y enverront des semences en garderont la propriété. De l'extérieur, seule l'entrée est visible. Jimmy Olsen, un employé du site, monte la garde un fusil à l'épaule. "Mon travail consiste à interdire l'accès aux personnes qui ne sont pas censées être ici et à repousser les ours polaires", dont la population est estimée à 3.000 dans l'archipel.

Bien que déjà glacial, l'air ambiant est refroidi un peu plus encore de manière à atteindre -18 degrés Celsius, une température qui permettrait de conserver de nombreuses semences pendant 1.000 ans, selon M. Fowler. Les réactions internationales ont été très positives, mais la médiatisation du projet n'est pas du goût de certains habitants de l'archipel, qui veulent préserver leur isolement. Cette "Arche de Noé" est conçue pour résister aux séismes elle a essuyé sans problème un tremblement de terre de magnitude 6,2 à Svalbard la semaine dernière-et même à une attaque nucléaire directe, selon le responsable du chantier Magnus Bredeli-Tveiten. Selon M. Fowler, en cas de défaillance du système électrique, le permafrost autour du site permettrait de maintenir les semences "au froid pendant 200 ans même dans le pire des scénarios climatiques".


UN PROJET SECRET

Bill Gates, Rockefeller et les géants des OGM savent quelque chose que nous ignorons.

Bill Gates fondait Microsoft à 20 ans alors qu'il étudiait encore à Harvard. En 1995, Forbes l'enregistrait comme l'homme le plus riche du monde, le plus gros actionnaire de Microsoft, sa société qui a établi avec acharnement un monopole de fait dans les systèmes informatiques pour ordinateurs personnels. En 2006, Bill Gates décidait de consacrer son énergie à la Bill et Melinda Gates Fondation, la plus grande fondation privée « transparente, » comme il dit, avec une énorme dotation de 34,6 milliards de dollars et l'obligation légale de dépenser 1,5 milliards de dollars par an pour des projets humanitaires dans le monde afin de maintenir son statut d'organisation caritative exemptée d'impôt. En 2006, le cadeau d'environ 30 milliards de dollars en actions de Berkshire Hathaway d'un ami et associé en affaires, le super-investisseur Warren Buffett, plaçait la fondation de Gates dans une catégorie qui dépense presque la somme totale du budget annuel de l'Organisation Mondiale de la Santé des Nations Unies (OMS).


Ceux qui s'unissent aux Norvégiens sont, comme noté, la Fondation Bill & Melinda Gates ; le géant étasunien de l'agro-alimentaire DuPont/Pioneer Hi-Bred, l'un des plus grands propriétaires de brevets d'organismes génétiquement modifiés (OGM), de semences de plantes et de produits apparentés de l'agrochimie ; Syngenta, à travers sa fondation, la principale compagnie suisse de semences OGM et de produits de l'agrochimie ; la Fondation Rockefeller, le groupe privé qui a créé la révolution génétique, avec plus de 100 millions de dollars de semences depuis les années 70 ; le CGIAR, le réseau mondial créé par la Fondation Rockefeller pour promouvoir son idéal de pureté génétique à travers la conversion de l'agriculture.

William Engdahl [1] explique clairement la que Fondation Rockefeller, le Conseil sur le Développement de l'Agriculture de John D. Rockefeller III et la Fondation Ford, ont uni leurs forces pour créer l'Institut International de Recherche sur le Riz (IRRI) à Los Baños, aux Philippines. En 1971, l'IRRI de la Fondation Rockefeller, avec leur Centre International d'Amélioration du Maïs et du Blé au Mexique et deux autres centres de recherche internationaux créés par les fondations Rockefeller et Ford, l'IITA pour l'agriculture tropicale, au Nigeria, et l'IRRI pour le riz, aux Philippines, se sont combinés pour former le Groupe Consultatif International sur la Recherche Agricole (CGIAR).


Le CGIAR a été formé lors d'une série de conférences privées organisées au centre de congrès de la Fondation Rockefeller, à Bellagio en Italie. Les principaux participants à Bellagio étaient George Harrar de la Fondation Rockefeller, Forrest Hill de la Fondation Ford, Robert McNamara de la Banque Mondiale, et Maurice Strong, l'organisateur environnemental international de la famille Rockefeller, qui, en tant que mandataire de la Fondation Rockefeller, avait organisé le Sommet de la Terre de l'ONU à Stockholm en 1972. Cela faisait partie des longues décennies de mise au point de la fondation pour détourner la science au service de l'eugénisme, une hideuse version de la pureté raciale, qui était appelée Le Projet.

Pour garantir un impact maximum, le CGIAR a impliqué l'Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture (FAO), le Programme des Nations Unies pour le Développement et la Banque Mondiale. Ainsi, à travers l'influence soigneusement planifiée de ses ressources initiales, au début des années 70 la Fondation Rockefeller était à même de façonner la politique agricole mondiale. Et elle ne s'en est pas privé.

Financé par de généreuses bourses d'étude des fondations Ford et Rockefeller, le CGIAR a veillé à ce que les principaux scientifiques de l'agriculture et les agronomes du Tiers Monde soient amenés aux USA pour « maîtriser » les concepts de production de l'agro-alimentaire modernes, afin qu'ils les ramènent dans leur patrie. Dans l'opération, ils ont créé un réseau d'influence extrêmement utile à la promotion de l'agro-alimentaire étasunien dans ces pays, et plus particulièrement à la promotion de la « Révolution Génétique » des OGM dans les pays en développement. Et tout cela au nom de la science et de la rentabilité du marché agricole libre.

L'agro-alimentaire et la Révolution Verte de Rockefeller allaient de pair. Ça faisait partie d'une grande stratégie qui incluait le financement de la recherche par la Fondation Rockefeller pour développer quelques années plus tard le génie génétique des plantes et des animaux, et puis celui des Hommes ...


TRUST MONDIAL POUR LA DIVERSITE VEGETALE

Le projet du Svalbard sera géré par un organisme appelé Trust Mondial pour la Diversité Végétale (GCDT). Qui sont-ils pour détenir une responsabilité aussi considérable sur la diversité des semences de la planète entière ? Le GCDT a été fondé par la FAO et par Bioversity International (anciennement International Plant Genetic Research Institute), une ramification du CGIAR.

Le GCDT est basé à Rome. Son Conseil est présidé par Margaret Catley-Carlson, une canadienne qui est également au comité consultatif du Groupe Suez Lyonnaise des Eaux, l'une des plus grandes sociétés privées de l'eau. Catley-Carlson a aussi été présidente jusqu'en 1998 du Comité sur la Population établi à New York, l'organisation de réduction des populations de John D. Rockefeller, créée en 1952 pour accélérer le programme d'eugénisme de la famille Rockefeller sous couvert de promouvoir le « planning familial, » le système de contrôle des naissances, la stérilisation et le « contrôle de la population » des pays en développement. Les autres membres du conseil de GCDT comptent l'ancien cadre de Bank of America, actuellement chef de Hollywood DreamWorks Animation, Lewis Coleman. Coleman est aussi administrateur de Northrup Grumman Corporation, l'un des plus grands entrepreneurs de l'industrie militaire du Pentagone.

On peut légitimement se demander pourquoi Bill Gates, la Fondation Rockefeller les principaux géants du génie génétique agro-alimentaire comme DuPont et Syngenta avec le CGIAR, construisent une arche de Noé végétale en Arctique ...


Note : [1] F. William Engdahl est auteur de Seed of Destruction, the Hidden Agenda of Genetic Manipulation (graines de destruction, les projets secrets du génie génétique) qui vient d'être publié par Global Research.



SOURCES ET LIENS

Seed of Destruction





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