Du Buflomédil et du
Naftidrofuryl, des vasodilitateurs, ont été
également détectés dans l'Hepar, pour
le premier, et dans la Saint Armand pour le second. Par
ailleurs, des traces d'Atrazine et d'Hydroxyatrazine, des
désherbants pourtant interdits en 2001 mais
très persistants, ont été
trouvées dans la Vittel (Grande source), la Volvic
(Clairvic), la Cora (Saint-Pierre), et la Cristaline
(Louise).
"Ce qu'on en retire, ce n'est pas de dire que telle marque
est plus risquée qu'une autre. Il n'y a pas les bons
et les mauvais. Sur l'ensemble des marques, il y a un
problème", poursuit M. Laurenceau. "Les
embouteilleurs sont extrêmement prudents mais
ça interpelle de voir qu'il peut y avoir (des
micropolluants), même si c'est infinitésimal,
qui ne devraient pas être là". Et l'eau du
robinet ? Sur 10 prélèvements, huit
contiennent une à quatre molécules sur les 85
recherchées, principalement des pesticides mais aussi
des résidus de médicaments dont, à
nouveau, du tamoxifène décelé notamment
en milieu urbain (Rennes et Limoges).
Enfin, sur les trois bonbonnes, des traces de
Diéthylphtalate ont été trouvés
dans l'Obio, et de Bisphénol A, d'Atrazine et de
retardateur de flamme dans la Culligan Val-de-Marne.
"Si tous les micropolluants sont ici présents en
très faibles teneurs, leur variété
interroge sur les potentiels effets cocktail", souligne 60
millions de consommateurs.
Le magazine et France Libertés, qui ont lancé
en 2011 l'Opération transparence sur l'eau, ont
publié en mars une carte de la qualité de
l'eau potable en France, montrant que les seuils limites en
polluants étaient dépassés dans
près de 420 communes grâce à des
dérogations, sans risque sanitaire
immédiat.
© 2013 AFP
|