Dans le verdoyant Bourbonnais, situé à 17 km au sud de la ville de VICHY, réputée dans le monde entier pour la qualité de ses eaux thermale se trouve GLOZEL Charmant petit hameaux de la commune de FERRIERE/Sichon dans le département de l'Allier. Dans les années 1930 ces quelques habitations devinrent célèbres dans le monde entier, "l'affaire" passionna et partagea le monde scientifique sur les trouvailles que venait de faire un jeune agriculteur de ce village. |
Un Jeune adolescent de 16 ans Emile FRADIN accompagne son grand-père Claude FRADIN. Arrivé sur le terrain, le champ DURANTHON les deux hommes essayent d'évaluer le travail à effectuer. Le champ est en friche depuis plusieurs décennies, le labourage est toujours très difficile la première fois. |
Bordé par un ruisseau
le Vareille, le champ est envahi de ronces, de buissons
épineux et autres genêts. Devant la
difficulté que cela représente, ils se
grattent la tête, ne sachant par où commencer,
un défrichage ne s'improvise pas, il s'étudie
à l'avance. Mais ils sont issus de la terre et
habitués au dur labeur. |
Emile s'adresse à ses
parents et leur dit qu'il veut commencer de suite, car il a
peur que le temps change, et la pluie viendrait tout
remettre en question. La famille sait qu'elle a trop besoin
de cultiver cette parcelle pour nourrir les bêtes.
Jeune adolescent plein de force et de fougue, il
décide de tenir la charrue et de commencer de suite.
A l'idée de participer à l'agrandissement de
la partie exploitable par la ferme, Emile récent au
fond de lui une énergie nouvelle. Le terrain qu'il va
défricher, va permettre à la famille de
nourrir bien plus facilement les animaux, surtout que les
temps sont plutôt à la récession. La
famille n'est pas très riche, elle ne peut se
permettre de laisser à l'abandon la moindre parcelle
de terre. Emile a bien conscience que malgré la
dureté du labeur, il est impératif de
travailler dur pendant que le temps le permet. |
Perdu dans ses pensées, Emile pense qu'aussitôt il faudra semer, afin de perdre le moins de temps possible. lorsque soudain le soc rebondit sur un obstacle et se coince, comme pour prouver qu'il avait raison de se méfier. Immédiatement il tire sur les rênes, les vaches s'arrêtent, Emile se penche pour regarder ce qui se passe. Il aperçoit une sorte de brique qui coince le socle de la charrue, il s'accroupit pour la ramasser, au même moment un trou se forme et la patte d'une vache y disparaît. Aussitôt le père et le grand-père se précipitent la peur au ventre. Une vache qui se casse la patte et un animal qui doit être abattu et ça ils ne peuvent certainement pas se le permettre, ouf ! elle n'est pas blessée. Après avoir poussé un gros soupir de soulagement, ils agrandissent le trou pour la dégager. En enlevant les pierres qui bloquent la patte de celle-ci, les premiers morceaux de poteries apparaissent. |
Le grand-père plein
de bon sens dit à haute voix, il y a sûrement
quelque chose la dessous. Emile et son père lui
répondirent que c'est certainement le restant d'une
ancienne maison construite à cet endroit. Mais plus
ils creusent pour dégager la patte de la vache et
plus ils sortent des morceaux de briques et de poteries. Une
fois la patte dégagée, ils décident de
remonter déjeuner, midi venait de sonner. Toutes ces
émotions leur avaient donné faim. |
Il est inutile de dire que les commentaires allaient bon train au village de Ferrière, ce qui nous amena la visite des notables du village. Pour commencer, nous vîmes un jour d'avril arriver le curé, l'abbé Naud et le Dr Vigier qui regarda avec beaucoup d'attention les trouvailles. Puis vint le tour des instituteurs et institutrices des villages environnants. Mlle Piacandet fut la plus acharnée, elle fouilla avec nous le site, pensant que celui-ci présentait un intérêt historique indéniable, elle écrivit à l'inspecteur de l'Académie de Moulins pour lui faire-part de ses observations. Quelques mois plus tard. Elle reçut une réponse du président de la Société d'Emulation du Bourbonnais qui après une demande de renseignements complémentaires chargea M.Clément instituteur au village de la Guillermie de lui rendre compte de l'intérêt que pouvait avoir le site. Les fouilles qu'il fit, les objets qu'il emporta pour les photographier provoquèrent chez lui une sorte de frénésie, on le voyait quasiment tous les jours, si bien que l'on ne se déplaçait même plus, après que l'on nous eut signifié que cela n'avait aucun intérêt pour la science. |
Puis, le jour du 28 juillet, sans que la famille soit prévenue, le procureur de la République de Cusset, un membre de la Société d'Emulation, Mlle Picandet, un photographe de Vichy et un certain Comte débarquèrent à la ferme. Nous sommes des gens simples, les môssieurs en habits du dimanche comme disait mon grand-père nous intimidaient. Nous n'étions pas habituées à la fréquentation de tels personnages, ils étaient tellement plein de suffisances et d'une autorité méprisante. Tout le monde descendit à l'endroit des fouilles et là, deux des personnages entreprirent de démolir à grands coups de pioche la fosse déjà terriblement malmenée par Clément. Des gens voulurent s'y opposer, mais le représentant de la société d'Emulation lui intima l'ordre de cesser les fouilles, que les savants ne s'intéresseraient pas à ce genre de découverte qui n'offrait aucune valeur et risquait de perturber la science. Ce qui n'empêcha pas le Procureur d'emporter un plein panier d'objets. Il nous demanda de remettre le champ en culture, ce que nous fîmes. |
Entre temps, le M. Morlet médecin à Vichy qui était un passionné d'archéologie commença à s'intéresser au site de Glozel. Il passa un contrat avec la famille Fradin qui l'autorisait à faire des fouilles, à photographier et à publier ses recherches, mais tout ce qui était trouvé restait la propriété des FRADIN. Désormais, Glozel avait un protecteur. C'était pour nous, un grand soulagement, le docteur était un homme instruit et avait l'habitude de converser avec des gens de la ville. |
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Environ 1 ans après,
un soi-disant scientifique des Beaux Arts (autre grand ponte
de la préhistoire) se rend sur place et
déclare que le site est merveilleux et demande au Dr
Morlet un rapport détaillé sur les
trouvailles. Mais le Dr Morlet pressentant une fourberie se
dépêcha de publier son rapport sous le titre
"Nouvelle station néolithique" Furieux le "
scientifique" le convoqua et lui intima l'ordre de mettre
son nom à la place de celui d'Emile Fradin. Bien
entendu le Dr Morlet qui s'attendait à ce genre de
réclamation refusa. Il venait de se faire son premier
ennemi. Puis l'abbé Breuil, autre acolyte de Capitan
écrit un article favorable à Glozel sans citer
le nom de Morlet, celui-ci s'insurge, accusant l'abbé
de vouloir s'approprier la découverte, vexé
que l'on puisse le contredire, l'abbé se retourna
contre Glozel. Tous les grands pontes de la
préhistoire sont pris de cours et ont le sentiment
d'être laissé pour compte. Ils décident
de prendre position contre GLOZEL.
Dans cette guerre de soi-disant
grands savants, tous les coups sont permis. Il se forme
alors les pour et les contre. Les GLOZELIENS et les anti-
GLOZELIENS. Ou se
trouvait la science dans cette guerre de prestige de
soi-disant scientifiques. |
SOURCES ET LIENS |
Le
musée de Glozel : http://www.museedeglozel.com |
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