Les Olmèques constituent une énigme : on ignore jusqu'à leur nom véritable. Celui que nous connaissons leur a été donné par les Aztèques et signifie à peu près " hommes caoutchouc" ou "les gens originaires du pays du caoutchouc", vraisemblablement parce qu'ils ont inventé le jeu de pelote avec une balle de latex (jeu qui fut populaire dans toutes les tribus indiennes). |
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Ce nom définit un ensemble de sites, d'uvres monumentales et de sculptures caractéristiques, un type de céramique et divers objets et ustensiles à caractères communs. A partir de ces données, les scientifiques ont défini une identité culturelle. Les Olmèques vécurent selon C. Magni (1999) entre 1500 Av JC et 150 Après JC, mais leur existence est surtout attestée entre 1500 et 400 Avant JC. Ils furent la source d'un style artistique et d'une iconographie qui émergent au formatif (phase chronologique Olmèque). |
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Les ossements humains qui
ont été retrouvés présentent des
mutilations dentaires ou encore des déformations
crâniennes. Nous n'avons pas retrouvé de trace
concrète d'écriture, mais peut être des
bases sous forme d'idéogrammes. Nous ne sommes pas
non plus certains de la langue qu'ils parlaient. Les
Olmèques ont été rattachés
à la famille linguistique Maya (Coe, 1962),
Mixe-Zoque (Lowe, 1977), ou encore à un ensemble
multiethnique (Niederberger, 1987). Aujourd'hui, dans cette
zone la langue parlée est le Popoluca, de la famille
du Mixe-Zoque. |
L'organisation sociale
présente une phase d'évolution avancée
vers la stratification en classes et la
spécialisation professionnelle. La supervision des
tâches, indispensable à leurs entreprises,
implique nécessairement une forte
hiérarchisation de la société, en
fonction d'une organisation politique et sociale.
L'économie semble basée sur l'intensification
de la production, le stockage, l'innovation des moyens de
production et une meilleure division du travail, notamment
par la spécialisation. Ils créèrent de
grands centres cérémoniels, et l'on pense
qu'ils prirent sous leur tutelle plusieurs villages et
groupes voisins en les intégrant aux centres
principaux. |
Les anciens
Olmèques avaient élaboré des formules
de navigation céleste. |
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En comparaison avec les autres civilisations évoluées, on en savait alors relativement peu sur les Olmèques qui ont sculpté les immenses statues de leurs visages, lesquelles statues nous indiquent quils étaient originaires de lAfrique Noire. La civilisation olmèque était remarquable et parmi les découvertes qui ont le plus intrigué Gordon Cooper, il y avaient ces inscriptions qui, une fois traduites, se sont avérées être des formules mathématiques utilisées de nos jours dans le cadre de la navigation, ainsi que des tracés précis de constellations, dont certaines nont été officiellement découvertes quavec linvention du télescope moderne. Ce sont ces découvertes qui, davantage que les expériences de Cooper en tant quastronaute, ont motivé lécriture de son livre. « Cela ma amené à me poser les questions suivantes : Pourquoi les Olmèques avaient-ils des signes de navigation céleste sils ne naviguaient pas dans le ciel ? Et si « quelquun » leur avait transmis ces connaissances, de qui pouvait-il sagir ? » |
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L'un des plus grands efforts
technologiques entrepris par les Olmèques est la
construction des premiers systèmes de contrôle
hydraulique de la Méso-Amérique
préhispanique, à San Lorenzo ou encore
à La Venta, avec des réseaux de canalisations
souterraines. Les Olmèques sont également des
innovateurs, dans le domaine de l'organisation des centres
cérémoniels : ils orientent les
édifices en fonction des points cardinaux. Les plans
sont stricts et les axes précis, ils ne laissent rien
au hasard. Les édifices sont de très grandes
dimensions, construits en terre et en argile, on trouve
parfois quelques éléments d'architecture en
pierre (dallages, colonnes, murs), mais cette architecture
reste tout de même assez rudimentaire. Les grands
centres urbains que l'on connaît, comportent des
monuments pyramidaux, des monolithes sculptés, des
plates-formes, des stèles, des autels et des caches
pour les figures votives. Ils pratiquent également
l'ensevelissement d'offrandes (selon Soustelle, 1979, ils en
seraient les initiateurs) et semble t-il la mutilation des
oeuvres. |
Les Olmèques sont
installés au Tabasco et dans le Veracruz, mais leur
influence ne s'arrête pas là. Les traits et les
attributs de l'art Olmèque se sont
disséminés. L'influence s'est faite sentir sur
l'altiplano central, Oaxaca et le Guerrero parce que nous
nommerons la route occidentale, et sur la côte
pacifique et l'Amérique centrale, par la route sud.
Ces régions, ayant subis l'influence Olmèque,
sont dites " périphériques " ou " hors zone
métropolitaine ". Loin de leur territoire d'origine
les Olmèques ont donc laissé des traces de
leur passage, de leur séjour ou de leur influence. Il
faut toujours garder à l'esprit que la
présence Olmèque est parfois abusive et qu'il
s'agit là d'une distribution large pour un art
à la base représentatif de la côte du
golfe. |
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À la fin du
Pléistocène, le réchauffement du climat
entraîne surtout des progrès de
laridité et la disparition dune bonne
partie des animaux qui, à la période
précédente, avaient pu constituer pour les
premiers groupes humains un précieux gibier. La
cueillette des plantes comestibles prend alors le pas sur la
chasse et prépare la domestication des espèces
végétales. Cest ainsi que les
populations mésoaméricaines entrèrent
vers -7 000 avant J.-C. dans la période agricole dite
archaïque qui durera jusque vers 2000, au
début dune autre phase, dite période de
formation. Des traces des premières
expériences agricoles concernant la courge, le
maïs, le haricot et le piment ont été
identifiées dans le Tamaulipas et surtout dans la
vallée de Tehuacan, dans la province de Puebla.
Plusieurs phases ont pu être distinguées dans
cette région aride et propice à la
conservation des restes alimentaires. La période dite de
formation sétend, selon les régions de
-2000 ou -1600 jusquà lère
chrétienne ou au IIIe siècle après
J.-C. en pays maya. Plusieurs cultures maîtrisant les
techniques de la céramique apparaissent dans le
sud-est du Chiapas et au Guatemala voisin vers le milieu du
IIe millénaire avant J.-C. (culture de Barra vers
-1600, culture dOcos un siècle plus tard) dont
les représentants pratiquent conjointement la
pèche, lélevage des tortues, le
ramassage des coquillages et la culture du maïs et
dautres plantes vivrières en retrait de la
côte. Les décors encore rudimentaires qui
ornent la céramique et la réalisation des
figurines livrées par le site dAquiles Serdan
témoignent de lapparition des premières
productions artistique mexicaines. Au Guatemala, la zone
archéologique de Kaminaljuyù a
révélé le site de Las Charcas. La
culture du Peten apparue vers -800, le site de Chiapa de
Corzo au Chiapas (-1500 -800), celui de San José
Mogote dans lOaxaca (1150-850 av. J.-C. , les villages
de Tlatilco, Zacatenco et El Arbolillo, proches du lac de
Texcoco et influencés jusque vers -900 avant J.-C.
par la civilisation olmèque, témoignent de la
croissance de la population et des progrès de
lagriculture durant toute cette période. |
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