Tous ceux qui s'intéressent aux civilisations précolombiennes se trouvent confrontés à une difficulté majeure: l'absence d'écriture. Pour essayer de reconstituer l'histoire il faut donc faire appel à l'archéologie, aux légendes et aux récits recueillis par les conquistadores. Cette imprécision des sources donne lieu à des explications et des chronologies différentes suivant les auteurs. |
D'après la
légende un couple originel, Manco Capac et
Mama Ocllo, seraient sortis des eaux du lac
Titicaca accompagnés de trois autres couples
constitués par leurs frères et surs:
Ayar Cachi et Mama Cora, Ayar Auca et
Mama Huaco, et Ayar Uchu et Mama Rahua.
Ces quatre couples partent en direction du Nord.
Après avoir traversé une zone
semi-désertique de l'Altiplano ils arrivent dans des
vallées verdoyantes. Après un séjour
dans une grotte à Pacarectampu les
Ayars reprennent leur odyssée sous la conduite
de Manco Capac muni d'un bâton en or qui
permettra de trouver le nombril du monde, la terre promise.
Plusieurs années plus tard ils arrivent sur le
Huacaypata, c'est là que le bâton
magique s'enfonce dans le sol, désignant ainsi la fin
du voyage. |
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Lorsque les premiers Incas arrivent dans la région de Cuzco, celle-ci est déjà occupée par différents groupes: les Ayamarca, les Hualla, les Quechuar, les Quispicanchi, les Allkawisa, les Sawasiray... De tous ces groupes ethniques le plus important était les Ayarmaca installés à Acamana qui deviendra plus tard Cuzco. Ce groupe fut en lutte permanente avec les Incas jusqu'à leur défaite définitive au début de la constitution de l'Empire Inca. Tous ces groupes, qui se sont formés après la disparition de l'Empire Huari, occupent de petits territoires séparés les uns des autres par de courtes distances. Les conflits engendrés par le désir de domination ne sont en fait que de brèves escarmouches. |
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Les Incas constituent
avec les Sawasiray, les Maras et les
Allkawisa une confédération dans
laquelle ils jouent un rôle mineur. Cette
confédération était divisée en
deux moitiés: Hanan la moitié du Haut
et Hurin celle du bas constituée
essentiellement par les Incas qui occupaient la
fonction militaire. Sous Sinchi Roka les Incas
utilisent cette fonction militaire pour lancer des raids
contre les villages environnements et ainsi renforcer leur
position au sein de la confédération, qui
deviendra dominante sous Inka Roka. Vers 1400
Wirakocha Inka affirme la supériorité
inca et envahit de nombreux territoires voisins. Cette prise
de pouvoir marque le véritable début de
l'état Inca. Pour marquer leur victoire les Incas
transportent la statue de Manco Capac dans le haut de
la ville et imposent à l'ensemble de leurs
alliés le culte du Soleil qui deviendra
l'élément fédérateur du futur
empire. |
Le souverain confit à
un autre de ses frères, Tupa Yupanki, la
consolidation des territoires conquis et la poursuite de
l'extension en direction du Nord. Tupa Yupanki,
après avoir soumis toutes les populations autour de
Cajamarca, s'engage en direction de la côte
pour affronter les Chimu. La prise de Chan
Chan, capitale des Chimu, est très rapide
car les Incas ont réussi à
contrôler l'alimentation en eau de cet état
entièrement dépendant de l'irrigation. |
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De nombreuses
hypothèses ont été émises quant
à l'arrivée des premiers hommes sur le
continent américain. Tous les spécialistes
sont d'accord pour affirmer que les ancêtres des
hommes que découvrit Christophe Colomb en 1492
arrivèrent d'Asie par le détroit de
Béring. Toutefois des découvertes
récentes laissent penser qu'un autre peuplement
aurait pu arriver d'Europe, mais ce groupe n'aurait plus de
descendants à l'heure actuelle. |
Des peintures
pariétales en Argentine et au Brésil auraient
plus de 20000 ans, des indices de séjour dans la
région de Santarem en Amazonie
brésilienne avoisineraient les 40000 ans. L'homme
serait donc peut-être présent en
Amérique depuis 50000 ans, voir davantage. |
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Il y a plus de 14000 ans des
petits groupes de chasseurs et cueilleurs parcouraient la
côte centrale du Pérou. Pour tout
témoignage nous ne disposons que de grattoirs et de
burins (cultures Red Zone et Oquendo), ainsi
que quelques bifaces obtenus par percussion (culture
Chivateros). |
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A partir de 1300 av. J-C, se
développe au coeur des Andes, un centre religieux
autour du Dieu Puma : homme-félin aux canines
impressionnantes. Il s'agit de Chavin de Huantar. On
y pratique le culte du félin, du rapace et du reptile
de même qu'aux Dieux-aux-bâtons. Les
édifices religieux se construisent. Le temple prend
la forme d'un U et est imposant. |
Le village perdu de Chavin de Huantar, niché dans une haute vallée des Andes du Nord-Pérou, fut un grand centre religieux. Son influence s'étendit sur un vaste territoire, des Andes du Nord jusqu'à la côte centrale du Pacifique. Vers 400 à 300 av. J-C, le temple chavin est détruit. On ne connait pas les raisons et les circonstances de cette destruction. |
A l'époque des Incas,
le sanctuaire de Chavin était
déjà en ruines et presque abandonné. Le
chemin de l'Inca passait loin de Chavin qui se trouvait dans
une région isolée et quasiment inaccessible.
L'un des premiers chroniqueurs de la conquâte
espagnole, Le chroniqueur Vasquez de Espinoza, qui se rendit
sur les lieux en 1616, écrivit : "Tout près du
village de Chavin, se trouve un grand bâtiment en
pierre taillée, d'une hauteur remarquable.
C'était l'un des plus célèbres
sanctuaires païens - comme le sont pour nous Rome et
Jérusalem - où les indiens venaient offrir
leurs sacrifices, car l'esprit du lieu disait l'oracle, et
c'est pourquoi ils venaient des quatre coins du
royaume...". |
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A 260 km au Sud de Lima, non loin du port de Pisco, la presqu'île de Paracas, aujourd'hui classée réserve naturelle, fut habitée à partir de 3000 ans avant J.-C. et, grâce à la sécheresse du climat, a merveilleusement conservé les corps et les objets qui furent enfouis dans son sol. C'est à Julio C. Des fouilles en 1925, aboutirent à la découverte d'un grand nombre de chambres funéraires souterraines, creusées de main d'homme, parmi lesquelles une extraordinaire nécropole enclose d'un mur, qui contenait un ensemble de 429 fardos funéraires. Chacune de ces momies était "emballée" dans des ballots de coton recouverts de pièces de tissu aux motifs et aux couleurs d'une grande richesse. La plupart des crânes des momies révèlent l'existence de déformations (aplatissement artificiel des crânes) et de trépanations extensives et quelquefois répétées. On ignore les raisons de cette dernière coutume. Certains y voient la conséquence des blessures faites par les massues de pierre; cette explication n'a pas été retenue, car on trouve en de nombreuses régions ce type de massue, alors que la trépanation y est inconnue ou très rarement pratiquée. Il est probable qu'il s'agit d'une pratique qui avait une signification religieuse. Quelle qu'en ait été la raison, les patients survivaient à l'opération ou aux opérations. |
Pendant la première
moitié du IIIe millénaire, les habitants de
Paracas enterrèrent leurs morts en position
fléchie, vêtus de nattes, de filets et de
peaux, en déposant à leurs côtés
des flèches en bois dur, des bâtons, des
colliers de perles, des petites bourses en corde. Ils ne
connaissaient ni la céramique, ni le coton et se
servaient de roseaux, de fibres de cactus et de liane pour
se vêtir; la laine filée n'était pas
utilisée pour les vêtements. Cette population,
qui est classée parmi les "Premiers agriculteurs" est
connue sous le nom d'Homme de Cabeza Larga. |
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Vers 100 ap. J-C, la
civilisation des Mochicas prend naissance au nord du
Pérou. On y trouve encore aujourd'hui, près de
Trujillo, à Moche, des traces
importantes comme par exemple les pyramides du Soleil et de
la Lune. L'huaca del sol est une pyramide faite de
plus de 50 millions de briques en adobe, haute de 20
mètres, et dédiée au soleil. La
pyramide dédiée à la lune se trouve
à quelques mètres. On pratique le culte des
astres, du puma et du condor. |
C'est leur organisation qui
permirent le développement de l'urbanisme et la
naissance de nombreuses cités an adobe ( boue
séchée + paille ). Ils créèrent
des canaux d'irrigation, des aqueducs afin de mener,
à travers le désert de la côte, l'eau
provenant de la Cordillère des Andes. Ce
système d'irrigation pouvait relier plusieurs
vallées entre elles. Certains canaux sont encore
utilisés aujourd'hui. Cela permit le
développement des cultures de maïs, d'haricot,
de courge, d'arachide, de piment,... En plus de
l'agriculture, ils chassaient, pêchaient et
pratiquaient la cueillette. Ils maîtrisaient les
techniques de la métallurgie et inventent même
un procédé de placage pour dorer les cuivres.
Il développe le commerce ( turquoises d'Argentine,
Lapis-lazuli du Chili, coquillages d'Equateur, ... ) et
l'art de la céramique qui est d'une grande
qualité ( vases-portraits, représentations de
sacrifices rituels, de thèmes érotiques,...
). |
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La spectaculaire Forteresse
de Kuélap, leg des puissants chachapoya
et dont la caractéristique principale est sa strcture
dont les couloirs étroits compliquaient
l'entrée des ennemis. |
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La culture des Chachapoyas était déjà florissante au début de notre ère : ils auraient eu de merveilleux artistes en textile et en orfèvrerie, aussi adroits que ceux de l'empire Chimú. Mais surtout, ils édifièrent l'une des plus formidables forteresse du Pérou précolombien, dont les ruines grandioses subsistent encore : celles de Kuelap dans le bassin supérieur du Rio Marañon, ainsi que des sépultures tout à fait originales, présentant des momies recouvertes d'argile placées dans des niches , soit naturelles, soit creusées dans de hautes falaises dominant les vallées. Ces curieux monuments funéraires, connus sous le nom de "Purumachus" furent signalés pour la première fois par le suisse Adolphe Bandelier, en 1893. Les sites les plus connus en sont Lamud et Chipuric au Nord-est de l'actuelle ville de Chachapoyas. |
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L'histoire des Tiwanaku
(Tiahuanaco) commence par de modestes débuts :
à partir de 1500 avant notre ère environ, il
se forme peu à peu un petit village de maisons
rectangulaires, dont les habitants savent fondre le cuivre,
laminer l'or et fabriquer des poteries aux dessins rouges
sur fond ocre. Le haut degré technique de la
céramique est sans doute dû à des
emprunts à d'autres civilisations de l'Altiplano,
probablement les Pucaras et Paracas du Pérou. |
La période allant de 350 à 750 après J.-C. est celle des conquêtes militaires, et celle du perfectionnement de l'art qui s'exprime sous toutes ses formes et atteint son apogée. La sculpture, avec les fameux monolithes Ponce et d'El Fraile, et la céramique décorée d'animaux tels que le condor ou le puma en sont de précieux témoignages. Les techniques du tissage et de l'orfèvrerie s'améliorent également. La période allant de 750 à 1100 de notre ère, est celle de L'expansion. La société est maintenant séparée en trois classes : aristocratie, artisans, paysans. La ville de Tiwanaku couvre plus de 400 hectares. Au centre se trouvent les temples et les palais, à la périphérie les habitations partagées par de larges rues. Seuls les monuments importants sont construits en pierre, le matériau usuel restant le torchis. La ville est planifiée, suit une orientation astronomique précise et comporte même des canaux d'écoulement. En effet, on sait aujourd'hui que les savants de Tiwanaku connaissaient le mouvement des astres grâce aux "Torno", pierre sur laquelle ils faisaient des observations astrologiques. A cette époque Tiwanaku pénètre largement les régions voisines. Ils rencontrent d'autres cultures de haut niveau, et se forme un métissage varié. La religion des conquérants dut également se propager rapidement, et l'on pense qu'elle est responsable du développement de la culture du maïs dans toute cette zone. Le maïs était en effet cultivé à des fins religieuses, tandis que l'alimentation quotidienne était surtout à base de pomme de terre, quinoa et de tubercules. Le territoire total de Tiwanaku à la fin de cette période est d'environ 600 000 kilomètres carrés, avec une population de 3 millions et demi habitants. La langue que l'on parle est l'Aymara. C'est vers le 12e siècle de notre ère que l'empire s'écroule soudainement, la capitale est abandonnée. L'empire déchu ce fractionne en petites seigneuries. Les Pacahajes, au sud du lac Titicaca, construisent les fameuses " chullpas ", maison-tombeau de pierre où l'on enterre les morts momifiés. Les Lupacas construisent quelques forteresses en pierre, telle celle de Tiquina, Inca Chiquipa. Ces petites seigneuries sont en luttes presque continuelles, elles ont gardé la même organisation sociale et politique que leurs ancêtres de Tiwanaku. La cellule de base est l'ayllu, formée des familles se réclamant d'un ancêtre commun. La religion, héritée de Tiwanaku vénère les astres, les montagnes, les lacs et les fleuves. Les arts et techniques sont ceux mis au point par l'empire de Tiwanaku. On utilise en particulier les plantes médicinales, et surtout la coca, pour soigner de nombreuses maladies, et l'on pratique déjà des trépanations crâniennes. La culture décline cependant peu à peu tandis que les seigneuries rivales s'épuisent dans des combats stériles et violents. |
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Vers 200 ap J-C, on voit
apparaître diverses cultures dans les vallées
de la côte: Pisco, Ica, Nazca et
Acari. De 400 à 900 ap J-C, à la suite
du déclin de la civilisation Chavin et en
même temps que la culture Mochica, se
développent au sud des cultures régionales.
Parmi elles, sur la côte sud, on trouve les cultures
Nazca et Paracas. La culture Paracas
était influencée au départ par la
culture Chavin mais cette influence déclina
progressivement. Les conditions climatiques sont les
mêmes qu'au nord d'où la
nécessité de lutter contre le manque d'eau par
des travaux hydrauliques de grande envergure. |
Tisserands et potiers
héritèrent des thèmes de la culture
Paracas. On retrouve des motifs tels que les oiseaux,
les poissons, les insectes, les mammifères, des
têtes-trophées, des Dieux et enfin des motifs
beaucoup plus abstraits ( traits aux contours noirs et aux
couleurs vives). La céramique est fine et on lui
trouve de nombreuses couleurs ( près de 16
différentes). Les tisserands utilisent le coton , la
laine de lama et de vigogne. Certaines étoffes
mêlent des cheveux humains à des fibres
végétales, d'autres associent le coton et les
plumes de la forêt tropicale. Les Nazcas sont
coiffés d'un turban dont la forme et la couleur
expriment la classe sociale. |
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Au Vième
siècle ap J-C, c'est la décadence des
civilisations de la côte (Moche et
Nazca), alors qu'au sud de la Sierra, près du
lac Titicaca (à 4000 m d'altitude) , en
Bolivie actuelle, on voit l'émergence de la culture
Tiahuanaco. On peut voir à La Paz , dans un
jardin, des traces importées de cette civilisation:
temple carré à moitié creusé
dans le sol où l'on peut voir des monolithes
anthropomorphes et des têtes-clous enfoncés
dans les murs. |
Près de la ville actuelle d'Ayacucho, se trouvait Huari, la capitale de l'empire qui était une ville importante. L'influence de Tiahuanaco dans les domaines architectural et artistique est flagrante d'où le nom de Huari-Tihuanaco pour les désigner. En réalité, cette civilisation naquit en 200 av J-C et se développa sur plus de 1000 ans. |
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Cette culture
connaîtra de nombreuses évolutions: le plan des
villes forme un quadrillage et elles s'entourent de mur, les
motifs sur les tissus et les teintures des étoffes
évoluent grâce à de nouvelles
inventions, ils créent un système de
prévoyance (garantie pour l'avenir) et de
comptabilité qui influenceront les incas, ils
développent l'agriculture intensive puisqu'elle
nourrit plusieurs dizaines de milliers de personnes, ils
créent des canaux qui tirent l'eau des lacs. La terre
extraite des canaux sert à l'agriculture. L'eau des
canaux fait office d'antigel la nuit en rejetant la chaleur
accumulée le jour. |
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On appelle culture Lambayeque (ou encore Sican ou Sipan) une expression culturelle du Nord-Pérou, florissante entre 800 et 1100 après J.-C. et dont le siège principal se trouvait dans la vallée de Lambayeque (la ville actuelle se trouve à 10 km au Nord de Chiclayo). L'une de ses grandes caractéristiques est d'avoir produit la plus grande partie, mais aussi la plus magnifique orfèvrerie de l'ancien Pérou. La culture de
Lambayeque, qui occupe sur la côte Nord la
période comprise entre la fin de la culture
Mochica et la splendeur de l'empire
Chimú (10e-13e siècles), est
historiquement liée à la phase d'expansion
Tiahuanaco-Huari dont elle paraît être un
développement sui generis , avec des
ingrédients regionaux issus des cultures
Virù, Moche et Recuay. |
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Le mythe de création
de l'empire se réfère à la venue d'un
chef par la mer. Il serait arrivé en radeau de terres
inconnues, accompagnés de ses femmes, de ses
guerriers et de ses domestiques. L'effondrement du royaume
Huari va permettre à d'anciennes civilisations
de reprendre pied et à de nouvelles d'émerger.
Parmi elles, au nord, sur la côte, se développe
le plus puissant de ces royaumes : la civilisation
Chimu. Cette culture a un sens aigu de la gestion et
de la planification. Ces éléments seront
à la base du développement et de l'expansion
du royaume. La gestion stricte de l'eau permettra via la
réutilisation et l'amélioration du
système de canaux Mochicas, le développement
de l'agriculture intensive ( production double à
celle d'aujourd'hui ). |
Il existe plusieurs
hypothèses à ce propos: chaque monarque aurait
construit son palais à côté de ceux de
ses prédécesseurs sans les altérer, il
y aurait donc eu 10 monarques, une autre théorie
avance que cela permettait de séparer les habitants
suivant leur fonction et d'ainsi mieux les contrôler ,
enfin, la dernière suppose que chaque enceinte
regroupe un clan. |
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Vue du "Palais Tschudi" |
(Lima, Museo de Oro) |
Murailles du Palais Tschudi |
Si leur architecture est
remarquable, leur poterie est de piètre
qualité et n'égale pas même celle des
Mochicas dont ils tirent leurs influences. Elle est plus
austère et terne (ton noir ou gris foncé). Par
contre, la beauté et la qualité de
l'orfèvrerie est incontestable: vases rituels,
masques funéraires, boucles d'oreilles, pectoraux,
bracelet, etc. Leur technique est avancée, ils
pratiquent la soudure et marient l'or et l'argent, l'argent
et le cuivre, etc. |
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Les occupations et les
constructions majeures les plus anciennes de
Pachacamac datent d'une culture connue sous le nom de
l'Ancienne Lima (200 avant JC - 600 après JC)
qui y a construit la pyramide à terrasses et le
temple en adobe. |
Une ville opulente qui devait certainement vivre en bonne partie de la réputation de son oracle, de son centre religieux, car on apportait maintes offrandes pour honorer les dieux des temples ou consulter l'oracle. C'était une ville de pèlerinage. La pêche (qui devait être florissante en raison de sa proximité avec l'océan Pacifique particulièrement poissonneux), contribuait certainement à ce que sa population (et les pèlerins) ne manquent de rien. De plus, sa situation médiane entre les deux extrémités de l'empire Inca au moment de sa plus grande extension est donc bien située sur les routes commerciales et d'échanges côtières ou provenant des andes. Son cimetière regroupait plus de 30.000 tombes. Des systèmes de canalisations drainaient l'eau du fleuve Lurin et de nappes fréatiques pour alimenter la ville, ses champs, ses bassins et fontaines pour la distribution dans la ville, aux pélerins, aux marchés. L'oracle attirait des gens de partout et était très vénéré pour l'importance de ses prédictions, de ses pouvoirs de médecine et comme intermédiaire du dieu Pachacamac si terrible qu'un seul de ses mouvements pouvait provoquer tremblement de terre et raz de marée. Qu'ils soient nobles ou paysans, ils avaient confiance en Pachacamac qui les laissait voir le passé et le futur. On sait que tant la peur comme le respect qu'ils avaient pour lui les empêcher de le regarder en face, ils lui parlaient en lui tournant le dos et personne n'osait le déranger. L'image vénérée du Dieu Pachacamac a réussi à rester intacte jusqu'à nos jours. |
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En 1938, elle a
été trouvée par Alberto Giesecke dans
le Temple Pintado et aujourd'hui elle est
présentée dans le musée de ce
même site. Les visiteurs regardent avec
curiosité ce tronc fin où figurent des
entailles, représentations anthropomorphes, en plus
des plantes, des oiseaux et des félins. |
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Très ancienne tribu,
distincte des aymaras et des quechuas, qui habitait sur les
rives du lac Titicaca jusqu'au début du 20e
siècle. On ignore à peu près tout de
leur origine qui se confond avec la mythologie du grand lac
sacré. Certains américanistes voient en eux la
dernière branche du peuple Puquina
chassés des haut-plateaux par les invasions
Aymaras vers la fin du 12e siècle. |
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