L'un de ces manuscrits, le
Codex Mendoza, qui porte de nom du premier vice-roi de la
Nouvelle-Espagne, don Antonio de Mendoza, qui avait
ordonné sa composition, est divisé en trois
parties. La première raconte l'histoire des seigneurs
de Tenochtitlán ; la deuxième est la liste des
impôts payés par plus de 400 villes à
l'empereur Moctezuma 1er ;la troisième décrit
la vie des Aztèques.
Les glyphes les plus souvent utilisés sont le signe
de la parole disposé devant la bouche d'un
personnage, les traces de pieds pour figurer le
déplacement, ou un temple en flammes qui s'effondre
pour signaler qu'une ville a été prise.
Le système de notation semble plutôt
approximatif. En effet, il fonctionne comme une bande
dessinée lorsqu'il s'agit de raconter une chronique,
mais également comme une bande dessinée (les
éléments du tribut) et comme un rébus
(les noms de villes) quand il s'agit de tenir le compte des
impôts. Il est cependant impossible de transcrire
réellement une phrase, encore moins un poème,
comme on peut le faire avec un alphabet.
Nul ne sait comment aurait pu évoluer ce
système ultérieurement. Toujours est-il
qu'à l'arrivée des Espagnols, les
Aztèques ne sont encore qu'au balbutiement de
l'écriture. Pour ce qui est des chiffres, ils n'en
connaissaient pas l'usage et représentaient leurs
caractères numériques par des figures
symboliques.
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